ERYN NON DAE. : Interview de Franck Quintin

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Franck Quintin, guitariste de ERYN NON DAE. revient sur la discographie du groupe, parle de son matériel et de ses nombreuses influences et annonce que le groupe planche sur un nouvel album et quelques dates pour 2015.

Eryn Non Dae. April2014

Salut Franck ! Je t’ai vu sur scène et tu avais l’air de t’éclater. Comment s’est passé le concert (1ère date de ERYN NON DAE. à Nancy, au Quai’Son) ?

Ecoute pas trop mal. Nous n’avions pas joué depuis le mois d’avril donc nous sommes quand même un peu rouillés car nous nous étions concentrés sur l’écriture de nouveaux morceaux. Mais le fait de venir jouer pour la 1ère fois à Nancy nous a apporté une petite excitation pour se replonger dans Meliora et Hydra Lernaia.

Pour les personnes qui ne connaissent pas encore ERYN NON DAE., peux-tu en faire une brève présentation ?

Le groupe s’est formé en 2001 et à l’époque il s’appelait END. Nous avons sorti un EP en 2005 « The never ending whirl of confusion » (sold out à ce jour).

En 2009 est sorti Hydra Lernaia chez Metal Blade Records. C’est avec cette signature que le groupe a changé ou plutôt a transformé son nom en ERYN NON DAE. C’était à la demande du label pour éviter tout problème juridique car END. était susceptible d’être déjà utilisé. Puis Meliora est sorti en 2012 chez M&O Music.

Ces deux albums et le EP ont été enregistrés avec notre ami Mobo du ConKrete Studio situé à Bordeaux.

Nous avons pas mal joué un peu partout en Europe, fait deux fois le Hellfest, d’autres festivals à l’étranger et une tournée en Angleterre.

Comment d’ailleurs, toi guitariste et compositeur, décrirais-tu la musique que fait ERYN NON DAE. ?

Ah la question pas facile (rires)… Je la décrirais de progressive, ambiante et introspective.

Comment es-tu tombé dans l’univers de la musique et de la guitare en particulier ?

Pour la musique en général, par moi-même. J’ai toujours adoré l’écouter. Je me souviens vers l’âge de 8/9 ans avoir utilisé deux barils de lessives et une paire de baguettes chinoises pour faire office de batterie. J’essayais tant bien que mal de jouer sur les musiques que je lançais avec mon petit poste à cassettes.

Je pouvais rester également des heures dans les rayons vinyles à recopier les paroles de mes artistes préférés pour pouvoir ensuite chez moi chanter sur leurs chansons que j’entendais à la radio.

Pour ce qui est de l’instrument et du metal, c’est mon grand frère Pascal qui m’a transmis le virus.

Etant batteur dans un groupe punk, le fait de le voir jouer, répéter me faisait saliver au plus haut point.

Il écoutait beaucoup de métal à l’époque : Metallica, Slayer, Iron Maiden, Kreator… et mes oreilles se sont habituées au fur et à mesure à ce son que je trouvais au début inaudible ! (rires)

Le frérot étant derrière les fûts, allez hop j’achète une guitare !

Je suis autodidacte. J’ai travaillé des heures et des heures dans ma chambre à jouer. Je me ruinais à acheter les tablatures des groupes cités ci-dessus et aussi de Machine Head et Sepultura.

franckdusenQuelles étaient tes influences à l’époque ? Quelles sont-elles aujourd’hui ?

Metallica en tout premier. Pour moi ils étaient loin devant tout le monde en terme d’écriture musicale. Mais cela reste mon point de vue bien sûr.

Ensuite Machine Head m’a beaucoup marqué aussi pour les mêmes raisons que Metallica.

Meshuggah avec la complexité alliée à la puissance m’a influencé également au début de END.

Aujourd’hui, mes influences vont au delà du metal. Tom Waits, Damien Saez ,Agnes Obel,Ulcerate sont des artistes que j’aime écouter de façon régulière.

Quel était ton matériel musical de l’époque et quel est-il aujourd’hui ?

J’ai commencé avec un bon vieux Peavey Bandit 112 et une Ibanez tout premier prix, modèle « RGX » si je me souviens bien.

Ensuite je suis passé rapidement sur une tête Mesa Boogie Recto-Verb et un baffle Boogie. J’y jouais avec une Gibson Explorer, ensuite une Gibson SG et enfin une Yamaha drop6.

Au fil des années, nous avons baissé notre accordage avec Yann. De mi, nous sommes passés en Do pour finir très bas..

Après ça, j’ai acheté une tête Rivera avec le même baffle mais je suis revenu depuis peu sur une tête Mesa Boogie Dual Rectifier qui convient mieux pour notre style. Je regrette juste le son clair de la Rivera qui est tout simplement magnifique.

En guitare, j’ai une Gibson les Paul studio baritone et un endorsement avec Duesenberg et le modèle ER49. Ce sont deux guitares différentes mais tellement agréables à jouer. La Gibson est assez « physique » à pratiquer : très long manche avec de très grosses cases en bas, très lourde. Tout « très » quoi ! (rire).

Au niveau des cordes j’utilise du 66/46/36/26/16/12 accordées en Si bémol (dropé).

Te souviens-tu du premier concert que tu aies vu/donné ?

Ah oui ! Mon premier concert vu était Sepultura pour l’album Arise en 1991. Marqué par le sceau de la brutalité !

Ce qui était génial c’est que tu pouvais rentrer très facilement dans les loges du groupe, jouer au foot avec eux sur le parking de la salle. Pour un gamin de 15 ans comme moi c’était magique.

Mon 1er concert donné était en 2000 je crois avec le chanteur et le bassiste différents de maintenant. Tout comme le style de musique d’ailleurs. Beaucoup moins sombre et complexe ! On s’était bien amusés malgré le stress pré concert.

Peux-tu nous expliquer comment les morceaux sont composés dans le groupe ?

Yann et moi cherchons des riffs avec nos boites à rythme à la maison. Une fois satisfaits, on amène ça au local pour faire écouter aux autres et si cela plaît et bien, on avance tous ensemble dans le processus de composition avec en parallèle un travail seuls à la maison entre les répètes. Rien de très sorcier mais cela demande beaucoup de temps de trouver le riff et sa structure.

Nous portons une attention particulière aux tempos des chansons, de varier pour avoir une belle dynamique sur la totalité d’un album. La même chose également pour les structures, ne pas se répéter de chanson en chanson dans son cheminement.

D’ailleurs, comment a été accueilli votre dernier album par le public et par la presse ?

La presse a accueilli Meliora au-delà de toutes nos espérances. 99% des chroniques étaient dithyrambiques. On était présents sur quelques « top albums » 2012 donc que du bonheur.

Pour ce qui est du public, je pense qu’il a ressenti et compris l’évolution qu’on a voulu donner à notre musique. Le terme que l’on entendait souvent après avoir joué était « cinématographique » à propos des morceaux de Meliora. C’est un avis que l’on trouve très flatteur.

Quels sont les plans pour ERYN NON DAE dans le futur ?

On compose pour un futur album et peut-être deux ou trois dates isolées courant 2015 mais pas plus.

Eryn Non DaeQuel est ton échauffement/entrainement standard à la guitare ?

Si tu parles de ça pour un concert et bien je joue nos morceaux. Parfois au casque, parfois avec Julien qui s’échauffe sur son pad. Je prépare aussi ma voix en montant crescendo sur l’intensité.

Quel(s) conseil(s) pourrais-tu donner à un débutant ? À un joueur avancé ?

A un joueur avancé !? Rien ..(rires).

Pour un débutant, joue au plus vite avec un batteur pour avoir la notion du rythme. Et si celui-ci ne joue pas au clic et bien impose le lui ! Il t’en serra reconnaissant une fois en studio.

L’interview arrivant à sa fin, si tu as quelque chose à dire ou à partager, c’est le moment…

Merci beaucoup de m’avoir accordé un espace en tant que musicien. Cela change des interviews promos classiques.

Sinon, allez écouter mes amis italiens de Nero di Marte. Leur dernier album « Derivae » est une merveille.

Portez vous bien !

ERYN NON DAE.

Page Facebook : https://www.facebook.com/ERYNNONDAEofficial
Site web: http://www.erynnondae.com/

Merci à Geoffroy d’avoir réalisé cette interview !

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