Manu Livertout Band : Interview de Manu Livertout

Le très occupé Manu Livertout, professeur de guitare au MAI, rédacteur au sein de Guitarelive et également guitariste au sein de son groupe Manu Livertout Band se livre dans cette interview.

Salut Manu ! Merci de bien vouloir nous accorder une interview. Comment vas-tu ?

Et bien écoute pas trop mal, plus qu’une petite bière et ce sera parfait !

Pour les personnes qui ne te connaissent pas encore, peux-tu faire une rapide présentation de tes différentes activités ?

Oui bien sûr ! Je suis professeur de Metal au MAI, démonstrateur Ibanez, j’écris pour Guitarelive, je viens de sortir mon 5ème album “That’s The Way It Is” et je participe à plusieurs projets tels que Koritni, Boydamont… (Boy Damon T).

Comment es-tu tombé dans l’univers de la musique et de la guitare en particulier ?

J’ai toujours écouté pas mal de musique et il y avait pas mal d’instruments à la maison mais il a fallu attendre mes 12 ans pour que je puisse prendre des cours et ça a été tout de suite une passion totale, surtout après la découverte du live à San Francisco du trio Al DI Meola, Paco De Lucia et John Mc Laughlin.

Quelles étaient tes influences à l’époque ? Et quelles sont-elles aujourd’hui ?

J’ai toujours été assez ouvert musicalement, mes plus grandes influences étaient Hendrix, Blackmore, Knopfler, Van Halen enfin les guitaristes phares des années 60 à 80 puis j’ai découvert les guitar heroes dans les années 80 tels que Vai, Satriani, Becker, Kotzen, Howe… J’ai bossé aussi pas mal de styles différents, du Jazz au Metal. Actuellement ça dépend de mon humeur, ça pourra être un morceau de Country, de Metal, de Rock’n’Roll, je pense plus à me faire plaisir avant tout.

Quel était ton matériel musical de l’époque et quel est-il aujourd’hui ?

Mon matériel de l’époque était très rudimentaire, tout a tellement évolué depuis ! J’avais un magnéto 4 pistes à cassettes pour m’enregistrer et une boîte à rythmes, ça demandait pas mal de temps ! Ça va tellement vite maintenant avec les logiciels actuels. A l’époque, il ne fallait pas se planter ; maintenant on a plus qu’à déplacer, copier, coller…

Comme tu viens de nous l’expliquer, tu es endorsé par Ibanez, comment ça s’est passé et pourquoi cette marque ?

Avant Ibanez, j’étais chez James Trussart, et dans les années 90 j’écoutais beaucoup Vai et 24/7 Spyz, avec des rythmiques très graves et du coup j’ai eu envie d’avoir une 7 cordes, ce qu’il ne faisait pas, j’ai donc trouvé mon bonheur chez Ibanez, j’ai postulé et ça les a branchés.

Te souviens-tu du premier concert que tu aies vu ? Et de celui que tu aies donné ?

J’espère que ma mémoire ne me trompera pas haha ! Mais le premier concert vu c’était Andy Timmons, la folie ! Sinon pour celui que j’ai donné en dehors des masterclass c’était avec Boydamont, la folie totale à Bois D’amont à la frontière suisse.

Peux-tu nous expliquer comment les morceaux sont composés lorsque l’on donne dans l’album instrumental axé autour de la guitare ?

Il y a plusieurs recettes, soit je prends la gratte et joue jusqu’à ce que je trouve un début de riff ou de thème, soit j’ai un truc qui me vient en tête et je le recherche sur la gratte, j’essaie de tout de suite enregistrer batterie, basse et guitare afin de retenir l’ambiance que j’entendais et par la suite je prends le temps de trouver les arrangements.

D’ailleurs, ton dernier album a été bien mis en avant par les magazines spécialisés comme Guitare Xtreme et Guitar Part où tu as eu l’honneur d’y animer une masterclass (que l’on retrouve sur le DVD, folie !!). Comment t’es tu retrouvé dans cette aventure ?

Pour Guitare Xtreme, ça fait un moment qu’on se connaît, j’ai filé pas mal de cours à une époque sur les DVD, et pour Guitar Part, on s’est vu à un de mes masterclass et on en a profité du coup pour filmer quelques cours, à noter qu’il y aura un concours dans le numéro mai/juin de Guitare Xtreme pour gagner une guitare Ibanez.

Tu donnes des masterclass du coup il serait intéressant de connaitre ton échauffement/entrainement standard à la guitare ?

J’essaie de travailler régulièrement mais c’est pas forcément évident entre les cours, les concerts, la composition … Du coup ça m’arrive de me balader avec la gratte voire même de faire mes courses avec 🙂 (NdGL : je confirme !) je prends toujours un bon moment pour m’échauffer puis après ça va dépendre. Je bosse beaucoup l’aller-retour car c’est très physique, ça demande une rigueur de travail assez élevée mais c’est très important que ce soit pour les rythmiques ou pour les solos.

Quel(s) conseil(s) pourrais-tu donner à un débutant ?

D’essayer de relever les morceaux à l’oreille, beaucoup de jeunes guitaristes lisent plus de tablatures qu’ils n’écoutent. Or, notre premier instrument c’est l’oreille avant tout, elle se travaille aussi.

Tu donnes aussi quelques masterclass, qu’est-ce que cela t’apporte en tant que musicien par rapport à un concert en salle ?

Déjà de pouvoir jouer des morceaux instrumentaux, de pouvoir échanger des idées et faire passer mon savoir, c’est toujours une très grande partie de plaisir : les gens sont toujours très réceptifs et il y a un échange qu’on ne trouve pas sur scène.

L’interview arrivant à sa fin, si tu as quelque chose à dire ou à partager, c’est le moment…

Et bien j’espère voir les lecteurs dans mes prochains masterclass ou concerts 🙂 et que la musique est un générateur de bonheur surtout dans une période comme on vit en ce moment : elle permet de s’évader et de partager beaucoup de choses qu’on soit de n’importe quel pays, même si cela demande beaucoup de pratique, ça en vaut le coup 🙂

Merci à Geoffroy Lagrange d’avoir réalisé cette interview.