Schmier, bassiste et chanteur fondateur de DESTRUCTION, nous parle de ses influences, de son matériel, mais également du futur album de DESTRUCTION qui devrait sortir durant l’été 2015.
Salut, et merci d’avoir accepté cette interview. Comment vas-tu ?
Ca va bien, un bon show ce soir. C’était fun et il a fait un peu chaud, assez inhabituel pour Octobre. Plus de 20 degrés, c’est dingue. Mais c’est mieux que de se les geler. Bonne ambiance avec la foule ce soir, c’était sympa.
Oui, mais le son était un peu “boueux”.
Oui, c’est à cause du limiteur. Avec 103 db, ça manque un peu de volume. Avec 105 ou 106 db ça serait bien !
C’est la règle, on ne peut pas y faire grand chose. Parfois la guitare n’était pas assez forte, couverte par la basse.
Oui…
Mais c’était cool !
Ok (rires)
Destruction est toujours en tournée. Vous ne vous arrêtez jamais ?
Non, parce que c’est notre vie. Le rock’n roll, c’est sur la route que ça se passe. J’aime faire des albums et être à la maison, mais il y a plus d’action en tournée. Nous avons la possibilité et la chance de pouvoir jouer dans le monde entier. Il y a une forte demande pour le groupe, et pour le thrash en général, c’est fantastique ! Donc aussi longtemps que l’on peut, on tournera.
Vous avez le temps, si vous tenez aussi longtemps que Lemmy…
Oui, 20 ans au moins. C’est cool !
30 ans de Destruction totale, et toujours au top, une des légendes du thrash allemand. Près de 20 albums ! Des regrets ?
Non, aucun… Parfois, la vie sociale est un problème car les gens sortent le week-end et je ne suis pas là. Je donne un concert lors de festival, je suis en tournée… Parfois ça m’énerve car je ne vois pas certains amis. Et en rentrant, je suis parfois crevé et j’ai besoin de repos pendant une semaine. Je bois un verre de vin et je me relaxe. C’est mon seul regret, je ne vois pas assez mes amis et ma famille. Mais la vie sur la route est excitante, c’est l’aventure. C’est aussi parfois complètement barré, mais ça te permet de rester jeune, et j’adore ça.
Depuis 84, votre musique n’a pas changé. Destruction sonne comme Destruction, en bien. Quel est le secret de votre son ?
Je pense que tu dois juste continuer à faire comme tu as commencé. Nous sommes arrivés à avoir notre propre son et désormais nous continuons à l’utiliser. Bien sûr nous avons testé de nouvelles choses, pour faire progresser le groupe dans le style du thrash, mais bon, nous avons notre propre son et c’est quelque chose de super. Imaginez AC/DC avec un son de prog rock..
Pas moyen !
Ou imagine Rush qui sonne comme AC/DC tout-à-coup…
Non, mais des groupes évoluent un peu, et j’ai l’impression que vous n’avez pas changé du tout.
Yeah, nous avons essayé sur certains albums d’être plus progressif et rapide, ou plus groovy. Mais vous n’avez qu’à écouter les riffs quelques secondes, et quand la voix arrive, vous savez qui joue, et c’est une réussite pour nous. Donc, au final, nous avons un « peu » changé.
Quand tu chantes, tout le monde sait que c’est Destruction !
(Rires) Ouais !
Certaines personnes ont leurs propres voix, quand ils commencent, tu ne peux pas te tromper.
Oui, je pense parfois que c’est un cadeau, mais également, d’autres fois que c’est une malédiction. Tu as ta propre voix, certaines personnes l’aiment, d’autres non, mais c’est quelque chose qui reste dans un groupe, c’est un peu sa marque de fabrique tu sais.
Allez-vous sortir quelque chose prochainement ? Un nouvel album ? Un DVD ?
Oui nous travaillons sur un nouvel album qui devrait sortir durant l’été en 2015. Nous sommes en train d’enregistrer les démos en ce moment, et nous allons aller en studio en févier/mars afin d’effectuer l’enregistrement. L’album devrait donc sortir l’année prochaine.
Une question que tu as sûrement déjà entendu un millier de fois… Qui a eu l’idée du “Butcher”, qui est presque aussi célèbre que Eddie de Maiden ?
Le boucher vient en fait d’une d’idée de Mike qui a écrit les paroles, c’était une idée pour le titre “Jack the Ripper”. Et quand la maison de disque voulait avoir l’EP “Mad Butcher” nous avons accepté mais nous voulions mettre le boucher sur la pochette, nous en sommes donc venus avec l’idée d’un gars effrayant vu d’un miroir, et nous avons eu cette super illustration d’un artiste, qui n’était pas encore connu à l’époque. L’llustration portait un certain sarcasme, avec un peu de cliché, et c’est avec cette illustration que le boucher est né et qu’il est devenu notre emblème.
Nous n’avions jamais pensé qu’il continuera à nous suivre durant si longtemps. C’est la même chose pour le crâne de « Infernal Overkill ». Au début nous ne pensions pas du tout à cela, et puis en 99, quand Destruction est revenu sur certains festivals, j’ai vu tellement de personnes ayant ce crâne tatoué sur leurs bras, c’était vraiment dingue. Suite à cela nous nous sommes dits, ok, nous devrons peut être mettre le boucher ainsi que le crâne sur les prochaines. Nous ne l’avons pas fait sur l’album suivant, mais sur ceux qui ont suivis.
Vous êtes trois sur scène. J’ai lu dans une vieille interview que tu n’aimes pas avoir deux guitaristes sur scène car il est difficile de faire passer les guitares.
Je trouve que ça correspond bien au groupe, comme pour Sodom. Est-ce parce que tu vois la basse comme un vrai instrument, comme Motörhead, ou parce que tu veux que les gens entendent la basse, ce qui n’est pas commun dans le métal ?
Ce n’est pas tellement vrai, nous arrivons à très bien travailler à trois, avec deux guitaristes sur scène le son est plus fort et il y a plus de distorsion. Tandis qu’en trio tout est plus simple, c’est plus propre.
Bien sûr avec deux guitares tu peux faire les harmonies et les solos en même temps, mais ça signifie également que l’on peut avoir plus de problèmes.
Et puis tu sais, il n’y a pas tellement de groupes « classiques » qui ne sont plus qu’à trois, c’est donc une bonne chose que d’être trois dans le groupe.
Motörhead ? Sodom ?
Yeah ! Mais il n’en reste plus tellement. Quelque fois je pense qu’un second guitariste serait cool et une bonne chose . Par exemple Ol Dreck de EVILE, c’est notre technicien guitare de temps en temps, il serait un super guitariste pour Destruction.
Oui, il est venu sur scène ce soir, pendant Bestial Invasion et pour quelques secondes…
Oui, il serait bon, mais il n’est pas intéressé par une tournée entière et donc nous travaillons ensemble comme nous l’avons fait ce soir. Mais qui sait, peut être qu’un jour nous sortirons un album avec deux guitaristes, il ne faut jamais dire jamais, mais en ce moment ça marche bien comme ça, il y a une bonne alchimie dans le groupe tel quel.
Comment composez-vous ? Faites-vous un jam jusqu’à trouver un truc intéressant ? Où est-ce que quelqu’un écrit tout, puis dit aux autres “Ok, on joue ça comme ça” ?
Non, nous travaillons avec des riffs, et nous recherchons notre marque de fabrique avec ces riffs.
Depuis la basse ou la guitare ?
Ça dépend, quelque fois je commence avec la basse, quelque fois c’est la guitare qui commence, et une fois que nous avons le riff principal nous commençons dès lors à écrire le titre. Une fois que nous avons le riff tout le reste vient par la suite, le chorus, l’harmonie, bref le titre se construit ainsi.. Bref, le premier ou les deux premiers riffs sont la marque de fabrique, le squelette de tout le titre.
Tu as quitté Destruction en 1989…
Ils m’ont viré, mais…
Oui je sais, mais mettons ça de côté et revenons en 1999. Regrettes-tu ces dix années sans le groupe ? (même si tu as fait des choses durant ces années)
Tu sais, chaque chose dans la vie a une signification. Ce qui s’est passé a été un désastre pour moi, c’était très difficile, mais d’un autre côté, parce que ça c’est passé, beaucoup de fans voulaient me voir de retour dans Destruction. Peut être que sans ça je ne serais pas là, ou peut être que nous aurions continué dix autres années et que nous aurions stoppé.
Oui c’était difficile durant quelques années, mais à la fin tout a recommencé à tenir pour du bon. Ca a pris quelques années pour pardonner et regarder dans les yeux les autres membres du groupe, mais parfois dans la vie tu fais certaines erreurs et tu les comprends, et ça à peut être sauvé notre groupe.
Mais je ne regrette rien, j’ai beaucoup appris durant ces années.
Oui tu as pris ça tel quel et tu as continué par la suite.
Tu sais tous tes mauvais amis te lâchent quand tu es en difficulté.
C’est parce que ce ne sont pas des amis !
Exactement.
Qu’est-ce que Destruction pour toi, est-ce toute ta vie, un succès ou juste un moyen de gagner de l’argent ?
C’est ma vie ! Bien entendu que c’est ma vie. Ce n’est pas juste de la musique, c’est un style de vie, je vis pour le groupe 24h par jour, je travaille jour et nuit et je travaille tout le temps pour le groupe. Ce n’est pas juste un boulot. Bien entendu c’est un moyen de gagner de l’argent, et je suis très heureux de savoir que nous sommes en mesure de vivre grâce aux revenus du groupe, et ce n’est pas facile car vivre de la musique est une chose difficile, mais c’est un grand succès de voir que le groupe fonctionne encore après 30 ans. Combien de groupes peuvent encore dire la même chose après une si longue période ? C’est avant tout une manière de vivre, même si c’est un boulot également, ainsi qu’un succès, car nous avons travaillé très dur pour y arriver.
Est-ce que tu penses arrêter un jour ? Ou es-tu effrayé à l’idée de t’arrêter ?
Tu sais beaucoup de personnes m’ont déjà demandé, qu’est ce que tu vas faire après Destruction ? Et je réponds, que veux-tu dire par “après Destruction” ?
Oui mais tu vas bien t’arrêter un jour.
Qui sait, regarde Lemmy. J’espère que je pourrais jouer jusqu’à la fin de mes jours, parce que j’aime la musique donc aussi longtemps que nous serons un groupe, aussi longtemps que nous aurons des fans et l’opportunité de jouer en concert, n’importe où. Il y aura toujours des nouveaux pays à visiter, par exemple il n’y a pas longtemps nous avons été en Inde pour la première fois, mais également en Corée, et nous devons aller dans un festival au Nicaragua, j’espère que ça ira, car il est difficile de jouer dans ce pays. Mais il y a toujours des nouvelles choses à faire, de nouveaux concerts, etc.
J’espère que tu pourras jouer aussi longtemps que Lemmy.
Oh oui, il a toujours été un modèle pour nous tu sais.
Kreator, Sodom, Tankard et Destruction. Le “big 4”.
J’espère qu’on tournera ensemble un jour.
Ca serait génial !!! Tiens moi au courant et j’y serai !
Ouais, tiens moi au courant et j’y serais aussi ! On l’attend, et on espère que ça se fera dans les prochaines années.
Ces groupes sont dans mon top 10 personnel. Te souviens-tu comment le « Big 4 » a commencé ? Et qu’en reste-t-il maintenant ?
Bien sûr que je m’en souviens, parce que nous avons tous commencé en même temps. A notre premier concert nous avons rencontré Sodom et Tankard, c’était au Venom fan club de Frankfort, et nous avons partagé la scène ensemble, c’était au début des années 1984. Ensuite nous étions avec Sodom, Destruction ainsi que Iron Angel pour notre second concert et Tormentor (le premier nom de Kreator en fait) était dans la foule. Ils sont venus par la suite sur la scène et ont joué deux titres. Plus tard nous avons tourné avec Kreator mais pour répondre à ta question nous nous connaissons depuis le début. Et cela car nous étions les premiers groupes à jouer ce genre de musique, c’était cool de voir d’autres groupes jouer également car c’était vraiment un type de musique très underground à cette époque.
Et ces quatre groupes jouent encore 30 années après !
C’est vraiment dingue (rire).
Quel est le futur pour le groupe ? Avez-vous un album sur les rails ?
Pour le prochain album j’espère que nous aurons l’occasion de jouer dans des endroits où nous n’avons jamais été. Nous avons été dans beaucoup de pays, dont certains pays où nous n’étions qu’une seule fois, ou dans d’autres où nous n’avons jamais été, donc il y a encore beaucoup de choses à faire, et le plus grand cadeau pour le groupe est d’aller jouer au bout du monde, comme en Inde.
C’est ça le futur du groupe, chercher à jouer dans de nouveaux pays. Et j’espère que nous allons pouvoir jouer quelques dates en France.
Que penses-tu de la scène thrash en général ? Est-ce que tu vois un nouveau « Big 4 » à venir ?
C’est trop difficile à dire, il y a beaucoup de jeunes groupes avec beaucoup d’énergie durant les premières années et peut être qu’ils ont une copine, ou font des études, ou vont se marier ou encore avoir un job, et donc pour finir ils arrêtent de jouer. Beaucoup de grands groupes abandonnent car c’est trop difficile maintenant. Mais je vois beaucoup de bons groupes, comme Evil Invaders avec qui nous avons été en tournée. Ils viennent de Belgique et leur premier album va sortir. C’est un genre de speed metal avec quelques influences d’Iron Maiden ou d’Exciter, une direction mélodique avec un gros son, bref c’est un bon groupe. Il y aussi Lost Society, des jeunes qui viennent de Finlande.
C’était intéressant de voir la jeune génération qui doit avoir vingt ans de moins que nous, voire plus. Ils nous rappellent nous à nos débuts, c’est dingue.
Il n’y avait pas de groupe de thrash en 1999 quand Destruction est revenu, il y avait seulement des groupes de death melodic, comme Death, et je me disais, oh mon dieu mais pourquoi personne ne jouent du thrash !
Pour être honnête avec mon groupe nous avons fait une cover d’un de vos titres, “Antichirst” de l’album “Infernal Overvall”. Que penses-tu globalement des groupes qui font des covers de Destruction ?
C’est super, c’est un honneur ! Je dois dire que j’aime écouter les covers, parfois je vais sur Youtube et tape le nom d’un titre, ou encore “Destruction cover”, et j’écoute les groupes, qu’ils viennent de Corée, Indonésie ou d’Amérique du Sud. La plupart du temps ce sont des titres de Total Disaster et Bestial Invasion. C’est super, quelques fois les covers sont vraiment superbes.
A présent l’interview sera un peu plus “technique”. Parlons un peu de basse. Te souviens-tu la première fois où tu as touché une basse et pourquoi ?
Oui je m’en souviens exactement. Ces gars-là m’ont forcé à jouer de la basse parce qu’ils avaient besoin d’un bassiste. Ils m’ont donc demandé, est-ce que tu sais faire du banghead ? Oui ? Ok tu es notre nouveau bassiste.
Suite à cela j’ai répondu que je n’avais pas de basse et ils ont répondu que nous en achèterons une le lendemain. J’ai alors demandé s’ils avaient de l’argent, ce qu’ils ont confirmé car nous sommes allés par la suite à Freiburg, pour acheter ma basse. C’est à cet instant que je suis devenu bassiste.
Ils t’ont acheté une basse ?
J’ai acheté la basse et ensuite ils m’ont dit que j’étais le bassiste, c’était vraiment cool !
En temps normal tu as beaucoup de guitaristes et peu de bassistes / batteurs.
Au début de la scène, en 82/83, il n’y avait vraiment personne, donc ils cherchaient simplement un gars avec de long cheveux et m’ont demandé si j’avais déjà joué mais également si j’aimais Iron Maiden, Judas Priest et Angel Witch. J’ai été intégré au groupe lorsque j’ai acquiescé.
Te souviens-tu de ta première basse ?
Bien entendu, c’était une Tokai Precision de couleur bleu.
Oh !
Hé ouais ! (rire). Elle n’était pas chère tu sais. Mais ma première vraie basse a été une Ibanez Destroyer Black, une édition limitée, qui est très rare désormais.
Est-ce que tu l’as encore ?
Oui oui ! Par la suite j’ai joué pendant un certain temps avec une marque allemande, Hoyer Guitar, de Nürnberg, mais ils n’existent plus à présent. C’était une compagnie qui créait des instruments sur mesure. Puis j’ai été endossé par Fernandes pendant de nombreuses années et désormais je suis endossé par Dean, également depuis plusieurs années, et j’en suis très satisfait.
La dernière fois que je t’ai vu c’était lors de l’édition 2013 de la Musik Messe, et tu étais avec Mickael Amott. Penses-tu que tu seras présent à la prochaine édition de la Musik Messe ?
Oh oui j’aimerais, mais qui sait si j’aurai le temps. Quand je suis à la maison ils me demandent si je veux venir à la Musik Messe, mais la plupart du temps nous sommes en tournée. Toutefois j’aime aller à cet évènement car le chef de Dean est également un musicien, un bassiste, qui a joué avec Mickael Schenker et Uli Jon Roth, un grand mec.
Il a joué l’année dernière avec un italien qui avait une guitare avec deux manches..
Ah oui, c’était Angelo ! J’aime le voir, c’était la première personne qui m’a créé une basse en Flying V ! Lorsque j’ai dit que j’en voulais une il a accepté et nous l’avons faite !
C’est un bel instrument, mais personnellement je n’aime pas trop la tête.
Tu sais la tête de leurs guitares sont leur marque de fabrique, et a un sens spécial avec Dimebag. La tête est vraiment très grande, je peux te dire que ma mallette de basse est immense et pose toujours un problème quand je dois prendre l’avion. Un Flying V, avec un long manche et une grande tête..
Combien de basses possèdes-tu ?
J’ai encore mes deux vieilles, je ne les ai pas vendues car elles sont très spéciales mais peut être que je les vendrai un jour étant donné que je ne joue plus avec et je suis sûr qu’elle aura plus d’importance et d’utilité à un fan. J’ai également plusieurs Flying V de chez Dean, je crois que j’en ai quatre. Je joue avec deux d’entre elles en concert et les deux autres sont accrochées sur un mur. Et puis j’ai encore deux autres basses, donc je crois en avoir huit ou neuf, ce qui n’est pas beaucoup.
Quelques fois je donne du matériel à mes amis quand je n’en ai pas besoin car je ne suis pas un collectionneur, je préfère jouer dessus.
Quand le matériel est bon je joue dessus et quand je n’en ai plus besoin je le donne à mon frère ou à quelques uns de mes amis au Brésil. Je n’ai pas encore vendu de basse mais si je le fais ça sera les deux premières, car elles sont très spéciales.
Ne le fais pas, tu vas le regretter !
Ahaha !
Et donc ta basse principale est la Flying V de chez Dean ?
Oui, les deux basses. Je joue avec les deux, qui ont un EQ, et chacune sonne un peu différemment. Une est plus précise, l’autre à plus de grave. L’utilisation dépend de la scène ou de ce que je préfère.
J’utilise également une Dean pour le studio, mais pas tout le temps une Flying V, car lorsque tu as une longue cession d’enregistrement il est difficile de s’assoir avec une Flying V. Et donc j’utilise une Demontator David Vincent, avec des micros Bartolini, qui a un très bon EQ et un très haut gain. Les micros ne sont pas actifs mais ont vraiment du punch !
J’ai également essayé ces micros sur une Flying V mais ça ne marche pas vraiment, une Flying V basse à besoin de micros EMG !
Quels modèles de micros EMG utilises-tu ?
Je ne pourrais pas te le dire, je sais que ce sont les actifs les plus puissants, en double humbuckers. Je ne suis pas un geek du matos, je dis ce que je veux sur ma basse et ils le mettent. Comme pour une basse, j’aime ce que je vois et je n’aime pas avoir trop de potards. J’ai aimé quand Ampeg ont créé leurs amplis Vintage, c’est vraiment la racine, je leur ai donc demandé s’ils pouvaient m’en faire un, ce qu’ils ont accepté.
Tu utilises donc un ampli Ampeg ?
Oui, le modèle Ampeg Vintage, c’est un vieil ampli refabriqué. Il y a genre 7 tubes et pèse dans les 40 kilos et sonne « vieux ». J’utilise une petite pédale Sansamp pour avoir un petit plus de cruch ou de distorsion. La pédale Tech 21 Sansamp est très facile à utiliser, tu n’as pas besoin de trop la pousser pour trouver le son, elle marche vraiment bien.
Et donc, c’est le matériel que tu utilises en tournée et partout ?
Oui je l’utilise partout et il marche partout ! Si je n’ai pas un Ampeg classique alors je prends un SVT classic qui est aussi très bon. Et il n’y a rien entre, même pas les nouveaux modèles.
Pendant quelques temps Ampeg était un peu perdu mais maintenant ils sont revenus avec le Vintage et le SVT qui sont pour moi les meilleurs amplis pour basse. J’ai testé d’autres amplis avant mais je suis toujours revenu à l’Ampeg. Ils ont vraiment le son des lampes !
Merci pour toutes ces informations ! C’est la fin de cette interview, as-tu quelques choses à rajouter ?
Vive la France !
Destruction
Site web: http://www.destruction.de/
Merchandising : http://www.destruction.de/merchandise_4_en.html
Page Facebook : https://www.facebook.com/destruction?fref=ts
Un grand merci à Unholy d’avoir interviewé Schmier le 18/10/2014 au Rock your Brain Festival qui s’est déroulé à Sélestat /France