Alex Cordo n’est pas connu que pour être prof au sein du magazine Guitar Part, il est aussi un artiste solo accompli qui défend “Origami” son dernier opus. Retour sur son parcours
Salut Alex ! Merci de bien vouloir nous accorder une interview. Comment vas-tu et comment se passe l’Origami Tour 2017 ?
Salut, ça va super merci ! L’Origami Tour 2017 s’est très bien passé, et après environ 30 dates avec le groupe un peu partout en France, on est prêt à remettre le couvert en 2018 !
On a redémarré d’ailleurs le 11/01 avec un premier concert à Lyon (Le Blogg), on était ensuite à Chambéry le 19/01 (Brin de Zinc), puis à Blois le 25/01 pour une masterclass en binôme avec NéoGéoFanatic, puis d’autres dates s’enchaineront, notamment du côté de Marseille.
Pour les personnes qui ne connaissent pas encore ton parcours, peux-tu en faire un bref historique ?
Eh bien, j’ai commencé la guitare assez jeune, vers 12 ans (j’avais déjà quelques années de clavier et de batterie au compteur), et je me suis très tôt orienté vers la professionnalisation. J’ai quitté l’école à 16 ans pour faire une école de jazz, puis le conservatoire (en violon alto).
J’ai un diplôme d’État en musiques actuelles, j’ai été prof en conservatoire et encore aujourd’hui j’aide des groupes à développer leur projet artistique au sein d’une SMAC (scène de musiques actuelles conventionnée). Bien entendu, je mène en parallèle ma carrière d’artiste : disques, concerts, masterclass, etc.
Tu es également connu pour participer au magazine Guitar Part en offrant des cours vidéo. Comment t’es-tu retrouvé embarqué dans cette aventure ?
Quand Franck Graziano a quitté le magazine en 2014, il m’a recommandé. J’ai passé un petit test, et ils ont dit ok. Depuis 2015, j’ai donc une rubrique mensuelle qui porte sur la technique en général et qui s’adresse aux gratteux d’un niveau intermédiaire à avancé, et depuis septembre j’ai aussi en charge la rubrique « absolute beginner ».
De temps en temps, je m’occupe d’autres rubriques comme les « dossiers du rock », la rubrique « solo » ou encore la rubrique « total song ». Je fais aussi les relevés de partitions des masterclass, et les analyses qui vont avec.
Comment es-tu tombé dans l’univers de la musique et de la guitare en particulier ?
D’autant que je me souvienne, j’ai toujours écouté de la musique. Quand j’ai commencé à développer mes propres goûts, je me suis tourné vers le hard-rock, et donc à fortiori une musique à base de guitares.
J’étais aussi consommateur de magazines, et un peu collectionneur : vinyles, cassettes, mais aussi posters, badges… bref, un vrai fan ! En fait, sans m’en rendre compte, je me suis forgé ma petite culture bien avant de poser les doigts sur une guitare.
Quelles étaient tes influences à l’époque ? Et quelles sont-elles aujourd’hui ?
J’ai beaucoup écouté Maiden, et tous les groupes de hard qui avaient pignon sur rue à l’époque. Comme pour beaucoup d’autres, la découverte de Satriani a été un vrai déclic dans ma démarche guitaristique. Je me suis ensuite assez logiquement intéressé de très près à la sphère des shreddeurs : Vai, Friedman, Becker, Moore, MacAlpine…
À force d’étudier des œuvres de plus en plus complexes, je me suis tourné vers le classique et la musique contemporaine. Je suis par exemple un grand fan de Giya Kancheli ou d’Alfred Schnittke.
Quel était ton matériel musical de l’époque et quel est-il aujourd’hui ?
J’ai commencé avec une guitare Hohner rouge, que m’a ramenée ma mère un samedi midi après l’école. Ça faisait un moment que je la bassinais en lui disant que je voulais absolument une gratte ! Pendant longtemps, je n’ai pas eu d’ampli : je jouais sur la vieille hifi de mon père, que je faisais saturer quand il avait le dos tourné !
J’ai eu ensuite un ampli Peavey à transistor (ça devait être l’équivalent des Bandit aujourd’hui) que j’ai gardé longtemps. Plus tard, j’ai changé souvent d’amplis : Mesa (Triple et Mini Rectifier, Transatlantic), Peavey (JSX, 6534+), Vox (Night Train), Engl (Invader), Marshall (JCM 800)… Je suis plutôt fixé sur Orange aujourd’hui (Rockerverb 100, et #4 pour les petites configs), et sur des cabinets Mesa ou Engl.
Côté guitares, je suis plus stable : j’utilise principalement mes deux Vigier GV (une Rock et une Wood), mais à la maison j’ai aussi en ce moment une Strat Malsmteen dont j’aime beaucoup la touche scaloppée, une Musicman Axis et une petite Charvel San Dimas pour le fun.
Tu peux nous parler de tes endorsements (Vigier, Two Notes, etc…) ?
Je travaille avec Vigier depuis quelques années maintenant. Ce sont vraiment des guitares exceptionnelles. Je le dis sincèrement d’autant que je ne cours pas après les endorsements : quand je m’engage avec une marque il faut absolument que le produit me plaise (et en termes de matos j’ai un niveau d’exigence plutôt élevé).
J’ai également un endorsement avec Ernie Ball, et j’ai accès au catalogue du distributeur HTD (Orange, Mooer…). Je travaille aussi avec Arobas pour le logiciel Guitar Pro.
Te souviens-tu du premier concert que tu aies vu ? Et celui que tu as donné ?
Ni l’un, ni l’autre… Dans les deux cas, ça ne devait pas être folichon du coup ! 🙂
D’ailleurs, peux-tu nous expliquer comment tu composes ou arranges un morceau ? Surtout dans le cadre d’un artiste solo.
Je compose toutes les parties en les enregistrant directement dans Pro-Tools. Je joue les guitares et je programme la basse et la batterie. En général, les préprods sont assez abouties au moment d’enregistrer « pour de vrai ».
Je demande ensuite aux musiciens de mon groupe de rejouer précisément ce que j’ai composé. Je suis très attentif aux équilibres dans un morceau (structures, arrangements…), et normalement, ce que j’écris doit sonner en live !
Comment ont été accueillis tes différents disques par le public et/ou par la presse ?
J’ai de très bons retours, que ce soit sur les réseaux sociaux ou en concert. Je suis d’ailleurs ravi de constater que ma musique n’intéresse pas que les guitaristes ou les musiciens !
Côté presse, l’album Origami (sorti sous le label M&O Music) a fait l’objet de nombreuses chroniques très positives et là aussi, pas que dans la presse spécialisée guitare. D’autre part, plusieurs années après, j’ai encore régulièrement de très bons retours sur YouTube à propos de mes adaptations classiques à la sauce disto, et notamment au sujet de l’adaptation du Sacre du Printemps de Stravinsky.
Quels sont les plans dans le futur après la promotion d’Origami ? Un nouvel album peut être ?
Oui tout à fait ! Je suis en train d’écrire un nouvel album. C’est mon objectif avant tout : créer de la musique, la fixer sur un album et la partager en live !
En tant que guitariste, quel est ton échauffement/entrainement standard à la guitare ?
En fait, je n’ai pas vraiment de routine d’échauffement. Je fais juste un peu gaffe à ne pas démarrer par des trucs un peu trop violents, genre gros bends.
Je n’ai jamais eu de gros problèmes type tendinites avec la guitare, mais en vieillissant, je sens qu’il faut que je sois tout de même un peu plus vigilant !
Quel(s) conseil(s) pourrais-tu donner à un débutant ?
Hé bien, qui a dit déjà : « il faut avoir des rêves assez gros pour ne pas les perdre de vue » ? (Je crois que j’ai dû lire ça dans une papillote.) 🙂
L’interview arrivant à sa fin et si j’ai oublié quelque chose, les derniers mots sont pour toi…
Merci à toi de me consacrer cette interview et longue vie à Guitariste Metal ! 🙂
Interview réalisée par Geoffroy Lagrange.
Site web : http://www.alexcordo.com/
Facebook : https://www.facebook.com/alexcordoperso
Guitar Part : http://www.guitarpart.fr/
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