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B.C. Rich – Warlock NJ Deluxe

B.C. Rich Warlock NJ Deluxe -The Metal Machine Gun

Présentation

Ceux qui ont connu les années 80, et le métal de l’époque, vous connaissez certainement la Warlock.
Cette guitare doit sa forme à Bernie Rico Sr., qui s’est inspiré de la Bich, pour présenter ce modèle vers 1981.

C’est en grande partie grâce, ou à cause, de cette guitare, que la marque s’est fait connaître. Avant cela, il n’y avait que peu de guitares pointues avec des angles si prononcés.
Mais voilà, l’histoire est ainsi faite, et sans Bernie Sr. le monde de la guitare serait certainement uniquement rempli de super strats et autres LP.

Caractéristiques

La Warlock a connu pas mal de déboires et de déclinaisons au fil des années.
Plus de 30 ans après son lancement, cette NJ Deluxe est actuellement, la version importée (non US), la plus aboutie en termes de finition et d’accastillage.

Manche traversant, corps et manche en acajou, touche en ébène, binding, mécaniques Grover, Floyd Rose original et une paire d’EMG 81/85 équipent la bête qui a été fabriquée en Corée.
Et pour compléter rentrons donc dans les détails. Le corps fait 45 mm d’épaisseur, la tête est un modèle reverse et les mécaniques sont en ligne par 6. Le manche comprend 24 frettes jumbo de 2,7mm, radius 25 1/2, et le corps est équipé de micro EMG 81 en manche et EMG 85 en position chevalet. Enfin la guitare est équipée de deux potards de volume et un potard dédié à la tonalité.

Utilisation

La guitare se veut être relativement massive, le manche relativement épais en taille, en forme de U, est doté d’énormes frettes qui confirment cette impression de guitare massive. Vous l’aurez compris, shredder passez votre chemin. Cette guitare est taillée pour cogner fort, c’est du matos de bucheron.
La touche est relativement plate, de très bonne facture, cependant, petit hic, les frettes dépassent un peu, et accrochent les doigts si vous faites des gros slides. Un problème de finition regrettable mais qui n’est cependant pas à prendre comme étant un problème général et global.
Si ce détail vous gène, il faudra penser à passer chez votre luthier pour poncer les extrémités de frettes.

L’accès aux aigus ne se révèle pas être fantastique, mais est toutefois suffisant pour aller chercher les dernières cases, ce qui confirme bien son rôle de machine à riffer.

La finition est je dirais parfaite.

J’ai souvent entendu des gens se plaindre de cette série, j’en ai eu deux dans les mains et j’ai constaté que la qualité était équivalente.
Le routing est très propre, les soudures sont impeccables et le branchement aisé grâce à cette série de EMG pourvu de connecteurs. Les potards eux font leurs boulot, la tonalité n’a pas une course impressionnante, mais il est toujours possible de changer le condo pour les plus pinailleurs d’entre vous.

L’accès au jack se fait sur la tranche de la guitare, en dessous de l’aile inférieure, mais en biais ce qui n’oblige pas l’acquisition d’un jack coudé.

Les accroches courroies sont plutôt bien placées et la guitare trouve son équilibre naturellement, que ce soit en jeu debout ou assis.

Le Floyd, lui, demande un petit réglage à sa première utilisation, mais rien de grave, puis réagit très bien durant les séances de jeu.
L’accordage est résistant lors des sessions de jeu, même en utilisant le vibrato, ce qui n’est pas pour déplaire.

Le son

Les EMG 81/85 sont ce qu’ils sont. Très puissants et précis, mais restent assez froids, ce qui peut être vu comme étant une tare ou un atout. Le 85 est plus rond avec un peu plus de chaleur et de patate, alors que le 81 est plus précis et plus froid. Le tout avec de l’acajou, pas de doute, c’est fait pour du gros son.

En son clair, le résultat est correct, mais sans plus. Il ne faut pas s’attendre à sortir un son de strat, ce ne sont pas les micros pour ça. Par contre le son est suffisant bon pour claquer un arpège en son clair sans trop se prendre la tête.

Mais là où elle est à l’aise, c’est en disto. Cette guitare est faite pour le gros metal, et rien d’autre.
Sa forme, ses micros et son acoustique annoncent clairement la couleur.

Avis perso

Je l’ai depuis le 5/10/2012 exactement !! Et depuis ce jour je nage dans le bonheur metallique !
Bon, le vibrato avait besoin d’un bon réglage, et je m’y suis repris en deux fois pour avoir un truc correct, mais maintenant, ça ne bouge plus.
Les frettes sont un peu pénibles parfois aux extrémités, je verrais à acheter une lime à frettes et à le faire moi même, mais ce n’est pas grave.
J’ai juste un souci, qui vient de mon jeu, c’est que je tape le cache du micro manche en jouant. Du coup le micro a tendance à descendre. J’ai mis un ressort plus costaud, mais rien n’y fait, le problème persiste. Et comme je joue le plus souvent en position chevalet j’ai donc fini par baisser mon micro manche au raz du cache.

Un point agréable est que la guitare tombe bien dans ma main, sans soucis. Chaque fois que je la prend, même après avoir joué sur une autre gratte, ou sur ma basse, je retrouve tout de suite mes repères. Le manche est génial, sa taille me convient parfaitement.

Ca déboite, ça envoie du très lourd, bref elle est parfaite pour moi.

A savoir que ce modèle existe aussi en blanc avec un binding noir, lui donnant un air de Warlock NT utilisé par Max Cavalera (Sepultura) lors de la période “Arise“.

Pour mon utilisation j’ai monté la guitare avec des cordes La Bella Flat Wounds 11-52, effectué un petit réglage de Floyd et maintenant tout roule.
Elle sonne comme une guitare en acajou montée en EMG 81/85. Si vous testez une autre guitare, d’une autre marque, dans le même bois avec ces micros, vous aurez certainement à peu près le même son.

Mais la Warlock reste la référence chez BC Rich, et un de mes modèles préféré.

J’ai également joué quelques années sur une Vigier Marylin, elle coûte trois fois plus cher, les finitions sont meilleures puisqu’elle est faite sur commande et presque entièrement à la main, mais à choisir, j’achète trois Warlock NJ Deluxe !

Lien du modèle mis en avant : http://www.bcrich.com/models/guitars/Warlock/Warlock-NJ-Deluxe/106

unholy

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unholy

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