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DUST IN MIND, BLINDNESS, ABSURDITY : Interview de Damien Dausch

Damien n’est pas que le guitariste d’ABSURDITY et c’est ce que nous vous proposons de découvrir au travers de cette interview où vous en saurez plus sur ses projets annexes. La parole est à lui..

Salut Damien ! Comment vas-tu depuis la fois où tu as été interviewé en ces pages pour ABSURDITY ?

Salut ! Écoute ici tout va bien, on sort l’album de DUST IN MIND en septembre, donc c’est un peu la course à la promo
et au booking avec notre label, mais que du positif niveau musique ! Donc tout va bien.

Aujourd’hui, l’interview porte sur tes différents projets : BLINDNESS, DUST IN MIND et le Psyrus Studio. Peux-tu nous en faire un rapide historique ?

BLINDNESS est un groupe de death fondé en 2011 par mes soins. L’album “Sca(r)red” est sorti en 2012 et on a fait notre petit bout de chemin. Aujourd’hui ce projet est un peu à la traine dû à l’engouement de DUST IN MIND. Ce groupe a été créé par mes soins en 2013, en sortant directement un EP. Aujourd’hui on sort le premier véritable album, signé sur le label allemand Dark Tunes, intitulé Never Look Back, avec toute la production qui va autour. Ce groupe est, apparemment, bien accueilli par la presse et par l’audience, on verra comment cela évolue par la suite.

Psyrus Studio est ma boite de production, que je gère avec mes associés, et notamment mon bassiste Matt Gabnai. J’y propose la production générale de groupe : enregistrement, mixage, mastering, shooting promo, clip promo, artwork, pressage, web design, et merchandising. On peut voir un bref résumé ici ==> http://www.psyrus-studio.com/

Tu as, on vient de le voir, plusieurs groupes. A ton avis, est-ce parce que ta créativité ne peut pas s’exprimer par le biais d’un seul que tu multiplies les projets ou cela découle-t-il d’une envie de se faire plaisir tout en multipliant les différentes expériences ?

J’ai toujours eu envie et le besoin de faire plusieurs musiques différentes et d’explorer des pistes où je serais capable de m’exprimer. Pour moi, la musique est un univers infini, on peut partir dans toutes les directions, et c’est exactement ce qui m’intéresse. C’est aussi pour ça aujourd’hui que j’ai lancé Psyrus Studio : pour produire tous genres de musique. Car
je ne peux pas créer tous les projets que j’aimerais, alors j’essaie de contribuer à de l’existant. Par contre mes projets resteront, je crois, axés metal, électronique, et acoustique.

Tu es également ingénieur du son, est-ce, à ton avis, un avantage ou un inconvénient pour le guitariste que tu es ?

C’est un gros avantage, car cela me permet de faire un son de guitare qui trouve sa place dans un mix de DUST IN MIND. C’est surtout essentiel en live où nous avons tout préparé en studio à l’avance. Nous travaillons en In Ear, donc plus de baffle, plus rien, tout en direct, avec un son identique à chaque live. Cela fait partie des gros avantages que peuvent apporter un studio et des ingénieurs du son.

A l’heure où le débat numérique/analogique fait plus que rage, tu as décidé de partir sur une solution “100% numérique” pour ton studio. Pourquoi ce choix ?

Les gens peuvent parfois me prendre pour un fou, mais le numérique est la solution de l’avenir pour les musiques modernes. Le metal en fait partie, au même titre que le hip hop et les musiques électroniques. Et en Europe, plus particulièrement dans les pays nordiques et en Allemagne, cela commence à émerger de manière exponentiel. Avec le numérique on peut tout faire, tout remodeler, tout modifier en un clic. Regardez par exemple ce qu’il est possible de faire pour les guitares avec un Kemper ou un Fractal, ou pour les batteries avec Addictive Drums ou Superior Drummer, ou encore pour la basse avec un plug in aussi simple qu’un Amplitube. Tout est largement plus contrôlé et précis.

Auprès des groupes, souvent la solution de la batterie électronique passe encore mal au premier abord. Mais quand on montre aux groupes les possibilités infinies d’un système qui est aujourd’hui très bien développé, abouti, et fidèle, et qu’en plus de pouvoir tout corriger, on peut choisir son kit de batterie, que presque aucun batteur de groupes émergeant ne peut s’offrir, ils comprennent vite que pour faire une bonne production avec un budget standard, il faut passer au numérique. Car si on vous propose d’un côté une session batterie dans un studio classique à 200€ la journée, avec un équipement standard, qui ne pourra de toute façon jamais sonner comme une grosse production, et de l’autre côté une solution numérique avec des batteries enregistrées dans de très grands studios, éditable en un clic, modifiable et remodelable à volonté, et ce pour le même prix, le choix est évident.

Le seul frein ici est de faire le choix entre la production, et l’égo du musicien qui voudra absolument jouer sur son kit.
Mais attention, ici je parle bien des groupes qui veulent un son moderne et propre, et qui ont un budget standard, voire
limité, donc finalement, une bonne partie des groupes aujourd’hui.

D’ailleurs peux-tu nous donner de manière générale un aperçu de l’équipement composant ton studio ?

Au Psyrus Studio, on travaille sur Pro Tools et Cubase avec du M audio. Nous travaillons sur Pod HD et Fractal pour les
guitares et basses. Pour les batteries, nous travaillons à 90% sur Addictive Drums et Superior Drummer. Pour les orchestrations, les samples, les effets, le mixage, le mastering, nous travaillons avec les suites de chez Waves, Izotope, Native Instruments, Eastwest, etc…

Nous avons aussi du préampli analogique malgré tout comme le bon vieux Tl Audio 50/50 que j’utilise beaucoup
pour le chant et qui fait des merveilles, quelques amplis à lampe comme du Bogner et du Line6, mais qu’on utilise très
rarement. En micro chant j’utilise essentiellement du Groove Tube aujourd’hui dont je suis assez amoureux. Et sinon en terme d’instruments, nous avons ESP et Warwick en guitares et basses. Voila pour résumer dans les grandes lignes.

Revenons à la guitare si tu le veux bien. Est-ce que ton matériel (guitares, effets, amplis, cordes, médiators) diffère en fonction des groupes avec lesquels tu joues ?

Plus maintenant. Avant j’étais sur de la lampe pour BLINDNESS. Maintenant c’est tout numérique partout, et 99% du temps en direct, pour utiliser le système In Ear facilement, et pour que le son soit fidèle à chaque concert.

Peux-tu nous expliquer comment les morceaux sont composés dans tes différents groupes ?

Je compose tout dans mes projets. Donc cela dépend vraiment du morceau que je veux construire. Je commence souvent par réaliser une structure à la guitare en imaginant l’ensemble de la musique que cela peut donner dans ma tête. C’est comme ça dans BLINDNESS. Mais ça peut varier. En ce moment j’essaie une nouvelle technique pour le futur album de DUST IN MIND que je suis déjà entrain de composer. Je m’impose des tempos et des directions, plus ou moins électronique, donc maintenant il m’arrive parfois de commencer la compo par le clavier. Cela permet d’avoir des musiques et des thèmes plus variés. J’essaie de faire quelque chose d’encore plus riche et plus complet pour le prochain album.

D’ailleurs, comment ont été accueillis tes différents albums par le public et la presse ?

L’album de BLINDNESS a été bien accueilli en France. Car ici, de manière générale, le public préfère les musiques qui blastent, comme du BENIGHTED par exemple. La presse nous a soutenu. Nous avons un petit nom dans le grand Est de la France.
Pour DUST IN MIND c’est encore plus positif, mais un peu différent. L’EP a beaucoup intrigué et surpris le public, dans le
bon sens du terme. Il ne s’attendait surement pas à quelque chose de particulier. C’est vrai qu’en fait il y a très peu de
groupe metal à tendance Indus, à leadeuse, avec un chant dynamique féminin et un chant masculin clair et gutural. Je crois que c’est pour ça qu’on a assez vite intéressé la presse et le public. Et je remarque la différence avec BLINDNESS.

Tout va beaucoup plus vite, et surtout hors de la France. On reçoit pas mal de messages à travers le monde, malgré une existence seulement depuis 2013. C’est une musique plus ouverte et moins extrème, ce qui facilite aussi les choses.

Quels sont les plans pour BLINDNESS et DUST IN MIND dans le futur ? Et concernant le Psyrus Studio ?

Pour BLINDNESS c’est un peu flou aujourd’hui. On a un album en cours, mais il met du temps à se finaliser. On tient vraiment à le sortir, mais je ne peux pas encore dire quand.
Pour DUST IN MIND, on va tourner au maximum, faire un nouvel album assez rapidement, et faire au mieux pour tout dévaster, en se donnant les moyens nécessaires pour y arriver. On donne le meilleur de nous même pour sortir du lot. Reste à voir si cela marchera ou non.
Pour le Psyrus Studio, c’est mon métier principal. J’y consacre mon autre “moitié” de vie. Donc on va continuer dans la même lancée et faire au mieux pour développer ce que je crois être la solution de l’avenir pour les groupes à budget standard : le numérique. On vient tout juste d’aménager un espace supplémentaire pour les groupes et leurs conforts. On va faire au mieux pour que l’histoire se développe au maximum, tout en gardant ce côté humain et professionnel.

L’interview arrivant à sa fin, si j’ai oublié de mentionner quelque chose, cet espace est pour toi…

Tout d’abord, merci infiniment pour cette interview, c’est agréable de voir que la presse est encore et toujours active en
France. Ensuite j’aimerais remercier tout ceux qui me soutiennent depuis le début, famille, amis, public, presse. Sans vous, je n’en serais pas là aujourd’hui.

Et pour les auditeurs curieux qui aimeraient jeter une oreille à mes projets, les voici :
PSYRUS-STUDIO :
http://www.psyrus-studio.com/
DUST IN MIND :
Site Web : http://www.dustinmind.com/
Page Facebook : https://www.facebook.com/DustInMindMusic?ref=ts&fref=ts
BLINDNESS :
Site Web : http://www.blindness-music.com/
Page Facebook : https://www.facebook.com/Blindnessmusic

Merci à Geoffroy Lagrange d’avoir réalisé cette interview ainsi qu’à Madlyn pour ses corrections !

Silenius

Gérant du site.

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Silenius

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