La guitare pour les nuls – Les amplis (5/9)

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La guitare pour les nuls – 5/9

 

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[su_heading]Les amplis[/su_heading]

Cékoi ce truc, et surtout pour ceux qui savent répondre à la première question – en plus d’un bon point et d’une image – komment kon sanssert !?

[su_heading]Cékoidon un ampli môssieur?[/su_heading]

Avant de répondre à cette brûlante question, il faut d’abord comprendre pourquoi nous aurions besoin d’un tel truc.

Un ampli sert à amplifier un signal électrique venant d’un micro.

Bien entendu, pas de micro, pas besoin d’ampli, CQFD !
Prenons donc notre guitare.

A partir de la vibration produite par les cordes – et aussi le bois de la guitare… non une guitare en contreplaqué ça sonne pas – le micro va capter un signal acoustique.
De là, le signal passe par les micros et devient un signal électrique.
Si tout va bien, ça ressort de votre guitare via un jack… et ce jack va dans quoi ?

Dans un ampli… oui, le gros truc avec des boutons partout.
L’ampli, c’est ce qui va transformer un bête signal électrique venant de la guitare en un son audible par vos petites oreilles.

Tout ampli est composé de trois parties:
. le pré-ampli
. l’ampli de puissance ou étage de puissance
. le(s) haut-parleur(s)

Le pré-ampli
le pré-ampli, c’est la partie qui récupère le signal venant de la gratte, qui va l’interpréter et lui appliquer certains effets (gain, basses/médiums/aigus, et éventuellement reverb, chorus…)
C’est aussi cette partie qui gère le passage d’un canal à l’autre, pour ceux qui ont 2 ou 3 canaux

L’ampli de puissance
l’ampli de puissance, lui, ne va qu’amplifier le signal, et c’est déjà beaucoup. C’est le bouton de volume qui gère l’ampli de puissance.
Et ça envoie le tout vers les HP.

Le Haut-parleur
le haut-parleur, grâce à sa membrane restitue un son que toute personne normalement constituée peut-entendre.
Ce n’est pas le cas de Beethoven, ni de mon tonton Marcel… qui étaient sourds comme des pots !

[su_heading]J’ai lu que dedans ils ont mis des lampes à transistor !![/su_heading]

Il existe différents types d’ampli.
Les deux plus connus sont les amplis à lampes et ceux à transistors.

Il existe aussi des amplis mixtes (lampes+transistors) et des amplis à modélisations (transistors qui, grâce à un processeur, reproduisent les sons d’un ampli à lampe) mais en fait… on s’en fiche, c’est pas terrible !

Avant de rentrer dans le vif du sujet, une petite chose… la puissance !
Certes c’est bandant de se pointer sur scène avec un gros Marshall Mod 4 qui tape autour de 350 Watts, et de le poser à côté d’un petit truc de 15 watts !
Cependant, une fois repiqué dans la sono, je suis pas certain que vous ayez un meilleur son !!
Pourquoi ? Parce que ce n’est pas la puissance qui fait le son !!!

Les amplis à lampes
Une lampe, c’est comme une ampoule : un certain nombre d’électrodes enfermés dans un espace sous vide.
Pourquoi sous vide… tout simplement pour ne pas que ça brûle – pour ceux qui on oublié les 3 fondamentaux d’un feu… relisez votre cours.

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Petite explication technique :
Une électrode chargée négativement, la cathode, est chauffée par un filament, jusqu’à ce qu’elle génère des électrons qui vont être systématiquement attirés par l’autre électrode, chargée positivement, appelée anode.
Une troisième électrode, la grille, contrôle ce flux grâce au signal venant de la guitare.
Ce signal, même s’il est très faible en voltage va influer sur la quantité d’électrons qui vont aller de la cathode à l’anode… c’est l’amplification.

Bon, sans rentrer dans les détails, les lampes utilisées en musique sont souvent des triodes (3 électrodes), plutôt des doubles triodes pour le pré-ampli ou des pentodes pour la puissance.

Les EL34 qui sont sur un Marshall JCM2000 par exemple, sont des pentodes (triode + 2 grilles supplémentaires), utilisées dans l’étage de puissance, et fonctionnent par paire.
Sur le JCM2000 il y a 4 EL34, qui donnent environ 100 Watts.
2 EL34 donneraient 50 Watts… si une lampe lâche, son binôme ne sert plus à grand chose et l’ampli perd 50% de sa puissance.

Un ampli à lampe, ça chauffe, parce que les lampes, comme les ampoules chauffent, si vous voulez savoir pourquoi, retournez à vos cours de physique.

Les amplis à transistors

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Plus de lampes, mais des composants électroniques… les transistors.
C’est plus fiable, plus petit, pas de transfo de sortie et c’est plus rapide !
Les transistors se chargent de tout, et font office de pré-ampli et d’étage de puissance.
Ça chauffe beaucoup moins, et c’est moins cher et plus facile à entretenir !!
La messe est dite, mort aux amplis à lampes.

Alors, pourquoi tout le monde dit que “les lampes c’est vachement plus mieux” ?
Tout simplement, parce que c’est vrai !

Les amplis à transistors sont parfaits pour le son clair, pas de distorsion du signal, un rendu plus neutre qu’un ampli à lampes… bref, idéal pour pouvoir modeler le son à sa guise avec un joli multi-effets, paradoxalement parfois lui-même à lampes.

Cependant, nous, les sons clairs… c’est un peu comme le prix Nobel de physique, on s’en fout !
Nous on veut du gras, de la disto, du gros son !!!!

Et là, il y a pas photos, les lampes et leur naturel à saturer font merveilles.
Un son de lampes, c’est chaud, c’est rond.

Une lampe à besoin d’un certain courant pour développer tous ses avantages (son bien chaud dû à la compression naturelle et très musicale de la lampe). Quand elle n’est pas à son plein rendement, elle donnera un son plutôt petit et parfois même nasillard !
L’idéal avec les lampes c’est un ampli de moindre puissance (30 à 50 watt) mais qu’on peut mettre à fond. De toute façon un bon ampli à lampe de 30 watts enterre n’importe quel ampli de 100 ou 120 watts à transistor.
Le transistor livrera du son correct dès le départ même à très bas volume, mais il arrivera vite à ses limites de rendement, qu’il ne faut surtout pas dépasser sous peine de récolter des distorsions peu musicales et plutôt désagréables.
Avec un ampli à lampes, vous aurez souvent un son un peu maigrichon qui manque de substance à bas volume, tant que les lampes ne travaillent pas à leur bon rendement. Par contre, dès qu’on peut pousser le volume un peu, le son se réchauffe, se développe tout seul et devient naturellement gros voire énorme.

[su_heading]Tout ceci étant dit, comment se servir idéalement de son ampli ?[/su_heading]

Réponse impossible.
Pourquoi? Parce que l’oreille de l’un est différente de l’oreille de l’autre.
Parce qu’un Marshall à lampes avec une guitare à 50€ risque de bien moins sonner qu’un bon transistor avec une superbe pelle de luthier !
Cependant, quelques généralités :

. le gain [pré-ampli]
Bon, c’est simple, plus on tourne le potard plus on envoie du signal, plus ça génère d’électrons et plus ça sature !

. l’égalisation [pré-ampli]
Souvent 3 bandes, basses (150-200Hz) / médiums (1-1,2kHz) / aigus (4-5kHz)
Chaque mouvement de ces potards influe sur le rendu de ces fréquences qui vont du coup influer sur le son global, y compris le gain !

. le contour [pré-ampli]
C’est une sorte d’égalisation améliorée. Potard vers la gauche on creuse les médiums et on relève les basses et les aigus (metal)
Potard vers la droite, c’est l’inverse, plus de médiums, et moins de basses/aigus (blues)

. la présence [ampli de puissance]
Affecte les hauts médiums et les aigus, mais fonctionne avec le volume de l’ampli… donc si vous avez la présence à 5, et le volume soit à 2 ou à 8, vous n’aurez pas le même résultat !

. La boucle d’effet 
Certains amplis permettent d’intercaler des pédales d’effets entre le préampli et l’ampli de puissance, au lieu de les mettre avant l’entrée guitare. Ainsi les effets seront appliqués après que l’ampli ait modifié votre signal. Ça peut être intéressant pour mettre une wahwah, un équaliseur….

. La Reverb
Elle est présente sur certains amplis. Sans trop détailler, on verra plus tard avec les effets, une reverb simule les rebonds du son dans une pièce, en jouant sur la distance source/oreille et sur l’espace plus ou moins grand.

[su_heading]Vous voulez un gros son ?[/su_heading]

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Conclusion:
Achetez un petit ampli à lampes (30 watts), mettez du gain, poussez le volume à fond, réglez la présence, enlevez des médiums et augmentez les basses et les aigus.
Ça vous fera un son de base, à améliorer, mais vous serez sur la bonne voix de la quête ultime de tout guitariste : Le son, plus connu sous le nom de “THE sound” !

Conclusion bis:
tout ça, c’est valable si vous jouez seul… en groupe c’est autre chose !
Je ne parle pas de la base… mais des réglages.

30 Watts sans sono en groupe, oubliez, il faut environ 70/80 watts pour passer au dessus de la batterie, sauf si votre batteur est manchot et qu’il joue sur un kit Ikea à 50€.
Dés que le batteur va cogner, que votre bassiste va slapper et que l’autre gratteux va partir en vrille dans un solo de la mort qui tue… votre son ne sera plus tout à fait le même.

Pourquoi? Toujours la même chose… les fréquences !

Si plusieurs sons se trouvent dans les même plages de fréquence vous aurez des soucis… il suffit que vous ayez un réglage qui tape dans les même fréquences qu’un autre membre du groupe, c’est le plus fort (volume) qui bouffe l’autre.
Donc, attention à votre son si vous jouez en groupe !

Il faut parfois se modeler un son un poil “pourri” en solo, mais qui se marie bien avec le reste, plutôt que d’avoir deux gratteux avec le même gros son, mais qui au final se bouffent entre eux.

Conclusion ter:
Un point que je n’ai pas mentionné… tout ampli se présente sous différentes formes.
Les plus courantes c’est le combo (tout ensemble dans une grosse boîte), ou avec d’un côté la tête (pré-ampli+puissance) et un baffle (4 hauts parleurs souvent)

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