Guitariste-Metal

Alex Lenormand, bassiste de LOUDBLAST, revient sur sa carrière de musicien, nous parle de son matériel ainsi que de sa méthode de composition au sein de LOUDBLAST.

Salut Alex ! Merci de bien vouloir nous accorder une interview. Comment vas-tu et comment se porte LOUDBLAST ?

C’est toujours avec plaisir que je répondrai à tes questions….
Sans rentrer dans les détails, je peux te dire que nous pouvons compter les uns sur les autres.
Nous sommes plus soudés que jamais que ce soit musicalement ou humainement. C’est la base pour avancer et perdurer selon moi.

Les gens te connaissent surtout comme le bassiste de LOUDBLAST, mais tu es avant tout guitariste. Peux-tu revenir sur ton parcours jusqu’au moment où tu as intégré LOUDBLAST ?

Oui mais je dois dire que depuis peu, je me sens autant guitariste que bassiste. Ceci dit je compose à 80% à l’aide d’une guitare.
Mon parcours est long et assez chaotique et je ne saurais par où commencer…
J’ai acheté ma 1ere basse à 17 ans (une Ibanez fretless) et j’ai eu la chance de faire un remplacement dans <Code> en 2007, ce qui m’a vraiment poussé à apprendre et ne pas décevoir.
Sinon j’habitais encore à Londres quand j’ai intégré LOUDBLAST et c’est Heimoth de SETH qui m’avait informé qu’ils cherchaient du personnel. J’avais déjà ouvert avec SIC pour LOUDBLAST et BLACK BOMB A début 2000…. Je n’étais pas un inconnu.

Comment d’ailleurs décrirais-tu la musique que fait le groupe aujourd’hui ?

Je dirais que nous mettons un point d’honneur à composer des morceaux qui ont une personnalité forte et que nous mélangeons les styles sans nous soucier du quand dira-t-on. Aussi je pense qu’on a pas fini de vous surprendre vu les démos du prochain album : EPIC!

Comment es-tu tombé dans l’univers de la musique et de la guitare en particulier ?

D’abord par Jean-Sebastien Bach le plus gros génie de tous les temps. J’ai commencé le violon à 5 ans et ma mère était chanteuse lyrique.
J’ai eu ma première guitare à 13 ans, un Vantage d’occase à 900 Fr, une metal zone et un ampli de poche Marshall.
Ensuite Guillaume Le Pit (directeur technique du HellFest) m’a filé une guitare Live rouge à paillettes avec un ampli 10 watts qu’il avait gagné dans une kermesse… J’étais devenu indestructible ahahah !

Quelles étaient tes influences à l’époque ? Et quelles sont-elles aujourd’hui ?

Je pense que j’ai toujours écouté de la musique depuis que je me connais… J’ai énormément été influencé par la musique baroque et le métal, mais je suis vraiment ouvert à tout du moment que ça me plait : pas de limite.
A part les Iron Maiden, Megadeth, Metallica, AC/DC, Sepultura, Testament, Anthrax et co ; je dirais Alice in Chains, Dissection, Skyclad, Porcupine Tree, Paradise Lost, Disfear, Muse, At the gates, Dark tranquillity (the gallery), Entombed, Faith No More, Melmore, Cathedral, Ghost brigade, Slash, Katatonia, Gluecifer, King Diamond, Foo Fighters, Gojira, Morbid Angel, Meshuggah, Grave, Ulver, Amon Tobin, Steve Vai, David Bowie, Prince… J’arrête ?

Un mot sur ton matériel actuel ?

J’ai eu un premier endorsement avec Dean US, et ensuite avec Jackson/Fender, et niveau ampli chez Trace Eliott/Peavey, Elixir pour les cordes… Je suis chanceux.
La sans amp est aussi un must have.

Te souviens-tu du premier concert que tu aies vu/donné ?

Mon premier concert, en dehors de la musique classique, fut Johnny Clegg, mais les suivants furent : MOTÖRHEAD et LOFOFORA à Lorient.
Sinon en tant que musicien : SVARTAFLEIM (black metal amateur) en 96 ; j’avais pété une corde sur le 1er morceau et je n’en avais pas d’autre en réserve. J’ai dû regarder mes potes jouer sans moi jusqu’à la fin… It’s a long way to the top 😉

Comment les morceaux sont composés dans le groupe ?

J’essaye d’être le plus actif possible dans cette étape cruciale. Ca peut partir de chacun d’entre nous, on bosse par binôme dans un 1er temps, histoire de ne pas perdre de temps… Ensuite c’est le groupe entier qui s’y met. Par contre je ne connais quasiment aucunes des parties de basses quand j’arrive en studio. J’enregistre presque en même temps que le chant afin de tirer le meilleur de ce que la basse doit apporter. C’est un véritable challenge mais je ne pourrais pas fonctionner autrement car c’est la meilleure façon de faire pousser des couilles à un morceaux : tu as les batteries de faites ainsi que les guitares ; à toi d’être le plus pertinent possible.

D’ailleurs, comment avez vous ressenti l’excellent accueil de votre dernier album par le public et la presse ?

Ca fait toujours plaisir que quelqu’un aime ton travail et que ça puisse nous ouvrir des portes, c’est indéniable…
Par contre hors de question de se laisser aller bien au contraire. Ce n’est pas les idées qui manquent… Le meilleur reste à venir.

Quels sont les plans pour LOUDBLAST dans le futur ?

Un nouvel album dont on soit fiers et conquérir le monde.

Quel est ton échauffement/entrainement standard à la guitare ou à la basse au moment d’entrer sur scène ?

Parfois je m’isole pour répéter quelques passages, je me mets de l’eau sur les cheveux pour éviter de les avoir collés dans la gueule et quelques exercices de nuque pour ne pas trop en chier le lendemain.

Quel(s) conseil(s) pourrais-tu donner à un débutant ?

Laisser libre court à son imagination… Si on commence à se mettre des barrières en musique et dans l’art en général, où va t-on ?

L’interview arrivant à sa fin, si tu as quelque chose à dire ou à partager, c’est le moment…

J’espère qu’avec mes frères nous allons réussir à mettre en musique nos idées et partager avec vous la folie qui nous habite…
J’attends aussi beaucoup de notre tournée européenne avec DEATH DTA. Notre frère Junior Rodriguez remplacera l’irremplaçable Hervé Coquerelle pour des raisons qui nous sont propres… Et surtout, au nom de LOUDBLAST, nous remercions les gens qui nous soutiennent.

Interview réalisé par Geoffroy Lagrange.

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LOUDBLAST

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Crédits photos : Pavillon 666 et Photostatoux