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OSMOSE PRODUCTIONS : Interview de Hervé Herbaut

Hervé Herbaut, fondateur de OSMOSE PRODUCTIONS, nous raconte la création de ce label français, ses évolutions ainsi que ses futurs projets.

Osmose Productions est présent sur le paysage français du métal depuis de longues années, depuis 1991 si ma mémoire est bonne. Peux-tu nous parler du commencement d’Osmose Productions ?

Osmose Productions a été créé le 1er avril 1991 par Myriam Lozingue (mon ex compagne) et moi-même, sur les bases de Strangulation Distribution qui officiait depuis 1988 en tant que revendeur de pièces introuvables en France, Europe et même mondiale. Strangulation Distribution était surtout en contact direct avec une multitude de groupes à travers le monde afin de distribuer principalement des démos originales, mais aussi des vinyles issus directement des groupes ou de tout petits labels dont aucun n’existe encore aujourd’hui.

Osmose Productions est arrivé ensuite avec l’esprit d’entreprendre de la pure production (du financement studio, graphisme, fabrication jusqu’à la commercialisation). A cette période, personne ne voulait produire de Black Metal, ou si peu… et comme j’avais de très bons contacts avec les groupes existants de cette période, nous avons poursuivit l’aventure vers la production, tout en gardant l’esprit mailorder que nous avions construit avec Strangulation Distribution.

D’ailleurs pourquoi avoir choisi ce nom ?

Hum, c’est le rapport que j’ai avec la musique, je dirais que je suis en parfaite Osmose avec nos réalisations. C’est Myriam qui avait trouvé ce nom à l’origine, qui me caractérise parfaitement, du fait du rapport à la vie et la musique principalement metal.

Quelle était l’équipe d’Osmose Productions lors de sa création et quelle est l’équipe de nos jours ?

Osmose Productions a démarré avec deux personnes, Myriam qui est toujours la directrice de Osmose Productions et moi-même. Au début j’avais toujours mon autre travail que j’ai gardé pendant les deux premières années afin de pouvoir manger, car les débuts furent laborieux et pleins d’embuches. Nous avons commencé chez nous dans un garage de 12m², puis nous sommes passés à 45m² avec trois personnes, puis 150m² avec six personnes en France et quatre aux USA, à Los Angeles précisément. Désormais nous possédons un local de 300m² mais nous ne sommes plus qu’a trois, à Beaurainville et le bureau aux USA est fermé depuis 2000. Notre graphiste Yohann, lui est basé à Poitiers, Nicolas qui gère la promo, travaille maintenant et uniquement sur la partie éditoriale (Editions Hurlantes) depuis Paris. En fait nous avons externalisé du travail que nous faisions avant en interne.

Te souviens-tu du premier groupe à avoir signé chez Osmose Productions ? Comment est-ce que tout cela a commencé ?

Bien sur que je m’en souviens, même parfaitement bien ! Ce fut SAMAEL, avec l’album Worship Him. Nous avions rencontré le groupe à un concert qu’un ami avait organisé dans notre région et avons tout simplement proposé au groupe un contrat (bancal) pour sortir l’album. Autour de nous personne n’était au courant, nous ne voulions pas vendre quelque chose dont nous n’étions pas certains à 100%.

Quels étaient alors tes critères pour qu’un groupe signe chez toi ?

Aucun, si j’aime vraiment, si des frissons m’envahissent, je persuade le groupe qu’on peut être leur relai pour démarrer et voire plus encore.

Je me dis souvent que la France a réussi au moins une chose à un niveau mondial, ce sont les labels (Adipocere Records, Thrash, Holy Records, Season of Mist, Listenable, Debemur Morti, Osmose Productions, Bones Brigades) qui ont su travailler avec les plus grands groupes de metal extrêmes depuis toujours

Je ne saurais dire quand les premiers catalogues papiers d’Osmose Productions ont commencé à être distribués mais il me semble que ce dernier a été également inclu avec Metallian ou un autre magazine. Peux-tu revenir sur cette époque de vente par correspondance et nous dire comment cela a commencé puis s’est terminé ?

Le catalogue Osmose Productions, le mailorder plus précisément si mes souvenirs sont exacts n’a jamais été présenté avec le magazine Metallian. Une fois nous avions fait un mini magazine pour présenter tous les albums et ses dérivés que nous avons produits dans les années 2000 (Ndlr : celui même dont je me souviens), mais je ne me souviens pas que nous avions inséré ce dépliant avec un magazine. Il me semble que nous l’avions fait avec Terrorizer, mais sur le sujet, l’insertion dans un magazine m’échappe totalement. Par contre je me souviens très bien de celui d’Adipocere Records avec Metallian.

Revenons un peu à tes différentes signatures. Le milieu et fin des années 90 semblent avoir été une période très propice à ton label avec des groupes comme IMMORTAL, MARDUK ou encore IMPALED NAZARENE dans ton roster. Il semblait alors que Osmose Productions était un vrai aimant à groupes extrême. Ces groupes t’ont-ils permis de mettre en avant le label ?

On a jamais cherché à mettre en avant le label, d’ailleurs ça ne devrait pas être l’objectif d’un label, mais c’est surtout l’inverse qui s’est produit, puisque nous avions de réelles forces vives comme les groupes que tu cites. L’aventure de ces groupes s’est construite autour du label, certes, mais surtout les a mis dans la lumière de ce qu’ils sont devenus avec les années. Osmose Productions a servi de tremplin pour leurs aventures. Maintenant je suis très fier que ces groupes soient passés ou sont encore chez nous.

A côté de ces groupes plus extrêmes, il est intéressant de montrer que tu avais également une légende du death melo de Suède dans ton roster, à savoir DARK TRANQUILLITY.  Comment s’est passée votre rencontre et pourquoi avoir fait le choix de prendre sous ton aile un groupe moins « extrême » que d’habitude ?

DARK TRANQUILLITY a toujours été depuis leur début plus ou moins dans le giron de Osmose Productions, puisque nous avions distribué leurs démos et leur Ep’s. Nous devions faire le premier album Skydancer, mais nous n’avions pas les moyens financiers et étions submergés de demandes. Le groupe avait donc choisi Spinefarm pour le premier album, puis tout naturellement est arrivé chez nous ensuite.

D’où une autre question, quelle a été la formation qui est passée chez toi qui t’a le plus marqué / plu (ou déplu) ?

Oula, difficile à dire. Néanmoins, je pense avec du recul que SADISTIK EXEKUTION restera le groupe qui m’a le plus marqué. C’est loin d’être le groupe connu par tous, mais c’est le groupe qui restera a tout jamais dans ma mémoire et pour lequel j’ai un profond respect, idem avec IMPALED NAZARENE avec lesquels nous entretenons depuis toutes ces années une réelle amitié. On ne se prend pas la tête, on fait les choses, chacun de son côté et on regroupe nos idées pour la sortie.

Restreindre Osmose Productions à 4/5 groupes est très réducteur.  En effet même si tu as eu de grosses pointures chez toi, comme ROTTING CHRIST, ENSLAVED ou encore ABSU, il ne faut pas oublier que tu as également mis en avant des formations française. Que ce soit ANOREXIA NERVOSA, BENIGHTED, ou encore SETH, ces formations ont toutes sorti des albums de qualités. Te sentais-tu concerné, en tant que français, à mettre nos artistes locaux sur les devants de la scène ?

Alors très concrètement, du passé avec Osmose Productions et les groupes français, ça n’a pas été l’apogée malheureusement pour les groupes sauf pour BENIGHTED qui s’en sort très bien. ANOREXIA NERVOSA restera le premier “grand” groupe français signé chez nous avec une vraie demande au niveau mondial. D’ailleurs le groupe avec leurs deux albums a été numéro 1 des ventes import metal au Japon pendant plusieurs semaines. Je pense que le groupe aurait vraiment pu aller très loin. L’histoire en a décidé autrement. Sinon et surtout ARKHON INFAUSTUS fut à mes yeux le groupe le plus prometteur. Tout a été gâché et ça m’a personnellement très affecté moralement alors que nous portions le groupe pour qu’il devienne le “grand” groupe de Black/Death, pas de France, mais avec une ambition mondiale, et nous étions sur la bonne voie. Je reste persuadé qu’en France, nous avons des mecs qui savent faire les choses dans le bon ordre, le talent est là, BLUT AUS NORD, ALCEST, GOJIRA en sont d’excellents exemples.

A côté de cela tu as eu de nombreuses signatures de groupes venant des pays scandinaves. Penses-tu qu’à une époque ces groupes étaient vraiment en avance pour avoir autant envahis le marché et quelque peu avoir ouvert la voie ?

Oui certainement, les groupes Scandinaves ont été des pourvoyeurs de la corruption de nos âmes, sans aucun doute et bien avant le reste du monde qui n’a fait que suivre ou améliorer certaines sonorités et dissonances. Les groupes Scandinaves ont un savoir faire. Je ne pourrais te dire la raison, mais je pense qu’une partie repose définitivement sur leur environnement, qui peut être considéré comme hostile du fait de la rudesse de certaines saisons, mais aussi de leurs éducations.

J’ai également posé cette question à ton collègue de chez Adipocere Records, à Christian Bivel et j’aimerais ton point de vue. La scène française a été influente dans les années 90 et de nombreux labels ont été présents, que ce soit avec Osmose Productions, Adipocere Records, Holy Records, Listenable Records ou encore Season of Mist.

Y-avait-il des groupes de chez eux que tu aurais aimé avoir à l’époque ?

Non, aucun, et je ne pense singulièrement pas que la scène française a été influente dans les années 90. Je dirais même qu’elle était très en retard par rapport à ce qu’il se passait ailleurs. Mais faire une telle comparaison reste à mon sens inutile. D’ailleurs c’est bien là le problème, car j’ai longtemps eu l’impression que les groupes français cherchaient désespérément à ressembler à ce qu’ils ne seront jamais. C’est vraiment différent actuellement, il y a depuis quelques années des groupes français très intéressants de part l’identité française avec tout ces ingrédients et c’est entrain de porter ses fruits et tout l’enjeu pour les groupes réside dans l’identité et l’acceptation de mouvoir une réelle différence sans faire de compromis. Au final ça paye et le groupe français avec sa forte identité deviendra surement un grand groupe.

D’ailleurs, en termes de vente, quel a été le plus gros succès du label ?

IMMORTAL, Battles in the North, ainsi que At the Heart of Winter qui ont tout les deux vendu plus de 250 000 exemplaires depuis leurs sorties respectives.

Je reste persuadé qu’en France, nous avons des mecs qui savent faire les choses dans le bon ordre, le talent est là, BLUT AUS NORD, ALCEST, GOJIRA en sont d’excellents exemples.

En regardant en arrière, penses-tu avoir fait des erreurs qui ont peut être bloqué l’ascension d’Osmose Productions à devenir « plus gros » ?

Certainement oui, mais cela relève plus de la gestion d’entreprise, que des signatures des groupes. Cest évident de le reconnaitre aujourd’hui, mais cela n’a pas été le cas par le passé, et c’est tellement plus facile de reporter la faute sur tel ou tel groupe qui ne vend pas bien ou pas du tout, que de se prendre la tête entre les mains et de trouver les réelles raisons. Nous ne sommes certainement pas bien éduqué en la matière, mais il faut avouer ses fautes, y compris concernant la mauvaise prise de décision de signer tel ou tel groupe sur un coup de tête ou avoir été influencé par un ami peuvent devenir une catastrophe financière sans précédent.

Il me semble avoir lu il y a maintenant un paquet d’années que ton souhait de l’époque était de passer devant les labels allemands. Est-ce encore le cas ?

Oui c’est vrai, nous avions les atouts pour le faire, mais la vie en a décidé autrement, et où était vraiment l’intérêt au final. La pression au quotidien devenait insupportable de la part des distributeurs, des managers avec des méthodes qui ne correspondaient pas à nos attentes, à notre vision du travail que nous consacrons à nos artistes. Cela relevait plus du business is business que de la passion. J’ai donc décidé de faire machine arrière afin de consacrer ma vie à ma passion et pas au 100% business. C’est avant tout dans cet esprit que nous avons commencé Osmose Productions et que nous y sommes revenus depuis quelques années.

De manière plus général peux-tu nous dire quel groupe rêverais-tu de voir se reformer et/ ou de signer chez toi ?

Aucun, ils sont tous mort.

Parlons un peu du futur, quels sont les plans pour Osmose Productions en 2015 ?

Et bien c’est assez paradoxale, mais ceux qui nous suivent se rendent compte que nous avons signé des groupes français actuellement, GLACIATION, KHAOS-DEI, CAINAN DAWN, AD HOMINEM et surement un autre sous peu. Je pense que ces groupes ont un fort potentiel pour s’exporter et devenir des grands groupes reconnus par tous à travers le monde. Ensuite, je suis toujours à la recherche de groupes qui me parlent niveau sensations. COHOL du Japon m’impressionne énormément, nous sortons leur album sous peu. Le master arrive sous peu et les visuels sont d’une recherche incroyable. AD HOMINEM m’a toujours impressionné aussi, de part le charisme de son chanteur, mais aussi il dégage une férocité rarement égalée et leur musique m’a toujours “scotché”. L’album est presque terminé. Et il y a bien d’autres réalisations à venir. GLACIATION dont l’album vient de sortir est une perle rare et les musiciens sont juste talentueux. Hreidmarr le chanteur (ex ANOREXIA NERVOSA) m’a sidéré dans sa prestation. Pour moi c’est aujourd’hui le meilleur chanteur dans l’hexagone du genre et certainement l’un des meilleurs au monde. CAINAN DAWN aussi un groupe certes discret, mais avec un fort potentiel vers le marché étranger. Tout ça est plaisant de constater que beaucoup de ces groupes sont français.

Quels conseils pourrais-tu donner pour un nouveau groupe cherchant un label ? Es-tu à la recherche d’un type spécial en ce moment ?

Je n’ai aucun conseil à donner, et ce que je recherche depuis toujours, n’a malheureusement pas encore été fait. J’ai tout ça dans la tête depuis pas mal d’années, mais cela me fatigue d’en parler, j’ai déjà du mal à retranscrire ce que cela pourrait donner. Néanmoins le leader d’un de nos anciens groupes, maintenant sur Nuclear Blast, se penche sur la possibilité de réaliser ce qu’il se passe dans mon cerveau. Nous avons beaucoup échangé à ce niveau, mais rien n’a encore pris forme. Il pense que je suis malade, que ce que je lui ai soumis et de l’ordre du possible mais avec beaucoup de souffrance pour aboutir. Si par chance un jour cela sort, ça sera pour moi un accomplissement particulièrement jouissif !

En tant qu’acteur majeur de la scène metal, que penses-tu de l’état actuel des labels de metal extreme en France de nos jours ?

Tout le monde semble aller bien, tout en souffrance, ce qui me rassure, car l’inverse serait le début du déclin. Je me dis souvent que la France a réussi au moins une chose à un niveau mondial, ce sont les labels (Adipocere Records, Thrash, Holy Records, Season of Mist, Listenable, Debemur Morti, Osmose Productions, Bones Brigades) qui ont su travailler avec les plus grands groupes de metal extrêmes depuis toujours. C’est un atout et en même temps une perte, car trop peu de groupes restent finalement sur nos labels. On ne va pas s’apitoyer sur notre sort, mais à part Season of Mist actuellement qui arrive à garder ces plus grands groupes, tout les autres ont, à un moment donné, abandonné du terrain au profit des labels étrangers. C’est toujours l’aspect financier qui trinque au final, nous sommes surement mal lotis de ce côté là. Il suffit de voir les marges finales de chacun pour se rendre compte qu’on aura toujours du mal à s’en sortir financièrement. Les aides ne sont là que pour assister, et nous ne faisons pas dans le social ici ou ailleurs, remonter les manches, c’est ce que nous savons faire de mieux, mais au bout du bout, l’argent reste le nerf de la guerre entre les différents labels et intervenants pour faire monter un groupe encore plus haut.

Quels sont tes coups de cœur musicaux ? As-tu des vieux disques de chevet que tu ne quittes jamais ? Si oui lesquels ?

Mes coups de coeurs vont directement aux groupes que nous avons signés récemment comme GLACIATION, KHAOS-DEI, CAINAN DAWN, COHOL, DODSFALL, EMPTY mais aussi HETROERTZEN dont les deux derniers albums sont particulièrement excellents. Ensuite ça se bouscule, j’écoute à la fois énormément de disques, mais il est rare que j’en retienne un en particulier. J’aime beaucoup le dernier VENOM, le dernier NOKTURNAL MORTUM est juste excellent. Le dernier MARDUK est aussi fichtrement bien foutu. Bien d’autres encore qui m’échappent, des vieux trucs aussi tels que STATUS QUO, SLAYER, KREATOR, DESTRUCTION. J’adore aussi le dernier album de PESTILENCE. J’écoute assez souvent des disques de VEOM, MOTÖRHEAD, SARCOFAGA, IMMORTAL , MARDUK, IMPALED NAZRENE, CELTIC FROST, THE HELLACOPTERS, DEATH, JUDAS PRIEST, PRETTY MAIDS, BATHORY mais aussi des classiques de la chanson française comme Brassens, Brel, du classique aussi comme Brahms, Wagner, Tchaïkovsky… J’aime aussi Chemical Brothers, Pink, The Narcoleptic Dancers… Je suis très ouvert musicalement, mais il est clair que 80% de ce que j’écoute reste du metal.

Sur ce, l’interview touche à sa fin. Je te remercie pour le temps que tu nous as accordé et te laisse le mot de la fin.

Merci à toi pour cet entretien, comme disait Tom Gabriel Warrior “Only Death is Real”.

Retrouvez Osmose Produticons sur :

Site web : http://www.osmoseproductions.com/index.cfm?lng=1
Facebook : https://www.facebook.com/pages/Osmose-Productions/192865300755575

Silenius

Gérant du site.

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