Trois mois après avoir vu les italiens de FLESHGOD APOCALYPSE dans la même salle, la bien connue Z-7 à Bâle-Pratteln (Suisse) je me laissa tenter pour une soirée dite « Mini Z7 » où seuls les italiens seront présents.
Cela peut paraître maigre pour certains mais force est de constater que les italiens ont fait parler d’eux depuis leur arrivée en 2007 sur la scène métal avec leur « death symphonique ».
Trois albums (Oracle, Agony puis récemment Labyrinth) ont permis aux italiens de gagner leurs premières lettres de noblesse et de partir en tournée aux cotés de groupes renommés tels que KRISIUN, KATAKLYSM ou encore SEPTICFLESH.
L’arrivée sur place 20 min après l’ouverture des portes refroidit toutefois quelque peu mes ardeurs, car seuls une 40aine de personnes sont présentes sur les lieux, ce qui parait très maigre par rapport à leurs tournées précédentes aux côtés des groupes cités ci-dessus. Rapide passage à la boutique en attendant le début du concert. Un peu déçu, il n’y avait ni vin ni pâtes en vente !
La salle se remplit cependant peu à peu pour finalement atteindre un pic de ce que j’estime être seulement 150 personnes lorsque le show commence aux alentours de 21H. Une première douche froide.
Les italiens font leurs entrées en scène avec une chanteuse au nom de Veronica Bordacchini mais me faisant furieusement penser à Sarah Jezebel Deva (ex CRADLE OF FILTH) de par son imposante carrure (à noter qu’elle était également présente lors de leurs prestations en janvier). Le groupe prend rapidement ses marques et ouvre immédiatement les hostilités.
Etant aux devants de la scène je suis d’entrée de jeux surpris par la rapidité d’exécution de jeu de Tommaso Riccardi, guitariste rythmique et chanteur charismatique de la formation, sachant jongler entre triolets et riffs devant avoisiner les 200 bpm.
Ses riffs massifs servent justement de squelette aux titres qui s’enchaînent de manière très propre et maîtrisée tandis qu’il nous gratifie également de son chant robuste, plongeant la salle dans une ambiance plus hargneuse.
Ce chant se voit quelques fois être complété par la chanteuse inconnue, accompagnant de sa voie d’opéra les notes de synthé atmosphérique de Francesco Ferrini, qui du coin de la salle avec son piano, met en avant la force de cette formation de death venue d’Italie.
Le public semble apprécier la prestation à la vue des nombreux headbanging autour de moi, même si je ne peux m’empêcher d’esquisser un sourire lorsqu’un spectateur tente d’imiter le chant parfois suraiguë du bassiste Paolo Rossi.
Les titres s’enchaînent au fil des minutes en étant systématiquement coupés par des sinistres paroles de Tommaso qui tentent d’imprégner la salle d’une ambiance plus malveillante. Le pauvre diable y met du sien mais cependant la sauce ne semble pas vraiment monter dans le public, peut-être est-ce dû au fait justement de ce public très restreint ou qu’encore une fois le mixage n’est pas vraiment au rendez-vous d’un tel groupe, ce qui a de quoi, peut être, décourager Tomasso.
En effet, le mixage manque de dynamisme, de profondeur et de projection, donnant une mauvaise impression de son trop lissé ce qui est étonnant pour une salle respectée comme la Z-7. Je ne saurais dire si ces manquements sont dus à la nouvelle installation de ce « Mini Z-7 » ou à l’ingénieur du son accompagnant le groupe. Toutefois cette mauvaise expérience me fait remémorer les mêmes faits, une année auparavant, lors de leur prestation pour la tournée « A Great Mass tour over Europe » de SEPTICFLESH, au Grillen de Colmar en 2013.
Cela est d’autant plus dommage car les albums sont eux en mesure de mettre en avant le charmant potentiel de cette formation, enfonçant encore un peu plus le couteau dans la plaie.
De ce fait, malheureusement les leads mélodiques de Cristiano Trionfera ne sont pas en mesure de m’impressionner tel que ce fut le cas lors des écoutes des albums de FLESHGOD APOCALYPSE. Un coup d’épée dans l’eau lorsque l’on connait les qualités de prestation de Cristiano.
La setlist se veut toutefois être plutôt bien pensée, couplant des titres de « Agony » et de « Labyrinth », mettant même en avant « Honour of Reason » de l’album « Oracles ». A mon grand regret, le groupe ne mettra pas en avant « Thru Our Scars » du très bon EP « Mafia », m’enfin, on ne peut pas exiger une setlist excellente.
Toutefois les choses semblent aller mieux passées les trente premières minutes car le son se voit être quelque peu bonifié, ce qui me redonne le sourire et me permet de discerner à nouveau l’identité sonore de FLESHGOD APOCALYPSE. Le reste du concert se déroula tel qu’il a commencé, avec les bonnes intentions du groupe qui sert, minutes après minutes, un death symphonique propulsé par une batterie bien cadencée par Francesco Paoli.
Cependant le groupe ne nous gratifia qu’uniquement d’une heure de prestation, ce qui est bien léger étant donné que la soirée était dédiée au groupe, une déception mise en avant surtout après avoir attendu plus d’une heure que le show commence. Heureusement, Francesco Ferrini nous aidera à faire passer la pilule avec ses touches cérémonielles qui clôtureront la soirée.
Ayant entendu parlé italien dans la salle, sûrement des Tessinois, je ne saurais imaginer leur déception d’avoir bravé 3h de route (par aller) afin de ne voir qu’une maigre et courte prestation du groupe.
Les italiens ont tenté de nous faire passer une bonne soirée mais des problèmes ont quelque peu tachés leur prestation, excusés en partie par le fait que le groupe est encore relativement jeune, mais promet de par son potentiel de composition et car leurs albums laissant entrevoir de belles intentions.
En somme, ce fut un concert sympathique mais non mémorable qui est donc en deça de ce à quoi les italiens m’ont habitué.
FLESHGOD APOCALYPSE : http://www.fleshgodapocalypse.com/
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