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HTD , distributeur officiel de Schecter et Orange nous ont fait l’honneur de nous confier deux de ses précieuses têtes d’affiche du moment : la Schecter Reaper en version 6 cordes sans vibrato et la mini tête d’ampli Orange Terror signature Brent Hinds (Mastodon).
Nous avons donc branché l’une dans l’autre afin de déterminer à quelle bestiole nous avions affaire.
Avant tout, allons voir un peu du côté de la fabrication :
Spécifications Reaper 6FR
Corps Nom du modèle : Schecter Reaper-6, Satin Charcoal Burst
Numéro de modèle : SCH1500
Corps : Frêne des marais
Table : effet Loupe
Contour supérieur : Flat Top avec bord en biseau
Finition : Satin Charcoal Burst Construction :
Collier à encolure réglable avec ultra Access
Dextérité : Droitier
Manche et touche Manche : Tiges d’érable et de noyer multiplis avec armature en fibre de carbone
Touche : Ébène
Repères : Décalage/Arrière-Points de Perloid
Diapason : 25,5
Profil de manche : Ultra Mince « C »
Épaisseur du cou à Fret 1 : 0.748″. Epaisseur du cou à Fret 12 : 0.787″. Taille des frettes : X-Jumbo
Nombre de frettes : 24 Rayon de la planche d’arrivée : 14
Accastillage et électronique Mécaniques : Schecter
Sillet : Graph Tech XL Noir Tusq
Largeur du sillet : 1.653″.
Tige de poutrelle : Tige réglable dans les deux sens avec écrou à six pans creux de 4 mm
Finition du hardware : Noir et Chrome
Chevalet : Schecter Hardtail Custom Hardtail w / String Thru Corps
Micro chevalet : Schecter Diamond Decimator
Micro manche : Schecter Diamond Decimator
Contrôles : Commutateur Volume/Tonalité (Push-Pull)/3 voies
Boutons : Métal moleté avec vis de réglage
Il faut avouer qu’avec sa finition Satin Charcoal Burst, la Reaper 6fr flatte la rétine. Les bordures en biseau souligne la forme de la guitare de façon tout à fait élégante et la tête reverse en fait presque un objet de mode. En effet, ce type de finition est très en vogue en ce moment et cela n’a pas échappé aux concepteurs de chez Schecter.
L’idée des repères en hauteur jusqu’à la 12eme case avant de redescendre en bas du manche jusqu’à la 24eme a également fait ses preuves … donc visuellement peu de risque, la Reaper atteint évidement son objectif : donner envie de l’essayer.
Mais qu’en est-il de la prise en main ?
Le corps est agréable et se cale bien, les boutons et le switch sont accessibles. Je dois avouer que je suis un peu déçu par le manche qui me semble un peu rude et sec. La touche en ébène (je suis un grand fan des touches ébène) peine à me faire oublier mes difficultés a retrouver de la précision sur ce manche en « C » très fin qui pourtant permet un accès facilité aux petites cases dans les aigues.
De plus, les mécaniques de la tête reverse sont tellement proches les unes des autres que mes gros doigts ont du mal à se faufiler : je n’arrête pas de me désaccorder en touchant les mécaniques voisines de celle que je manipule !
C’est pas grave, il paraît qu’elle en a dans ventre alors branchons la et voyons si elle envoie vraiment du bois.
… mais avant cela, allons voir dans quoi nous allons brancher cette Reaper
Devant Nous sommes face à une version « tête » du combo Orange « Rocker 15 » avec plus de gain et une réponse un peu différente, d’une conception robuste avec un châssis en aluminium.
Les commandes de gauche à droite : on/off Half (mi-puissance 1Watt/0,5 Watts) – Standby – Full (pleine puissance 7 à 15 Watts) Natural (clean) / Dirty (crunch/disto) Volume du canal Dirty Treble Middle Bass Gain Volume du canal Natural Input
Dedans 3 Lampes de préampli ECC83(12AX7) 2 Lampes de puissances EL84(12AT7) puissance 0,5w – 1w – 7w – 15w
Derrière Commutateur « Headroom/Bedroom » Sorties 1x16ohms + 2x8ohms boucle d’effets « send-return » channel control footswitch
Commençons par un petit « soundcheck » afin de voir comment se comporte la Reaper branchée dans le Terror.
Canal Natural
Le son clean se salit très vite dès que l’on monte le volume et on fleurte rapidement avec le crunch. La définition demeure malgré tout assez précise. Je suis resté sur le micro chevalet lors du test, ce qui n’est clairement pas adapté au canal « natural ».
Canal Dirty
Passons aux choses sérieuses ! En jouant avec le gain, on identifie rapidement 3 zones distinctes que l’on peut grossièrement découpées ainsi : un premier tiers pour un petit crunch, un second tiers pour un crunch heavy et un dernier pour de la disto.
Les boutons de réglage Treble/Middle/Bass font le job. On peut les mettre à 0 ou à fond sans que le son ne soit totalement inaudible : la course reste dans des limites raisonnables et utiles. Le bouton volume permet de gérer facilement … le volume.
Nous avons effectué le test en branchant le Terror dans un cabinet 4×12 Marshall (Celestion) et nous avons de fait privilégié les positions « headroom » + « full »
Reaper vs vieille LesPaul
J’en voit déjà certains sauter sur leur chaise en criant … comparons ce qui est comparable, je d’accord, mais la LesPaul en question a tellement fait ses preuves sur une multitude de support (ampli, pré-amp, tête, pédale, pédalier …) que je m’en sert souvent comme référence.
Et puis après tout, on test aussi la tête Orange alors ne faisons pas les choses à moitié ! Les deux guitares sont sur le micro chevalet : un Diamond Decimator pour la Reaper et un Classic 57 pour la LesPaul.
On entend rapidement que la Reaper distille un son plus moderne, sec et précis. La LesPaul est tout aussi précise mais plus « fat » et envoie un son plus lourd. C’est encore plus évident sur la seconde partie du riff avec le plam mute. Conclusion : à réglage égal, la tête Orange restitue fidèlement le caractère de la guitare que l’on branche dedans !
Le couple Reaper/Terror Dans un second temps nous explorons les différentes possibilités du couple Reaper/Terror. Cette fois je choisi de comparer les positions « simple » et « double » du micro manche.
Pour le coup, le son clean est beaucoup plus agréable avec le micro manche en simple. Pour la position « micro manche en double », je choisi la première zone de gain du canal « dirty » afin d’obtenir un crunch doux. Il me suffit de passer en micro chevalet sur la seconde partie pour obtenir un peu plus de gain.
Je passe enfin sur un son plus heavy dans la dernière partie du riff, en basculant sur le dernier tiers du réglage de gain. Le son « lead » du solo est obtenu avec un réglage très simple du Terror (ne vous fiez pas à la photo sur ce passage, l’eq est un petit plus travaillée que sur l’image) agrémentée d’un léger delay.
Nos Conclusion(s)
La Reaper est une guitare moderne de gamme moyenne (environ 775€ en fonction du revendeur) qui rempli son rôle sans grosse surprise.
Le son des Diamond Decimator est très efficace et s’exprime pleinement avec la tête Orange. Je reste un peu déçu des sensations que m’a procuré le manche qui pourtant aligne tout les arguments pour faire pencher la balance du son côté …
La signature Brent Hinds est une bonne surprise pour celui qui est à le recherche d’un son un peu typé pour un prix raisonnable (environ 699€ selon le revendeur) et qui s’adapte facilement à l’utilisation que l’on en fait (repet, concert, record, 3h du mat dans sa chambre …) .
Elle possède indéniablement sa propre signature sonore, qui pourra plaire ou déplaire en fonction du style de musique que l’on veut faire. Le plus simple pour vous faire une idée c’est d’écouter ce que fait Brent Hinds avec Mastodon. En tout cas, cette petite tête possède une qualité indispensable à tout ampli digne de ce nom : restituer le son de la guitare que l’on branche dedans.
REAPER
+ Son look Un son moderne et tranchant
– Le manche Les mécaniques Le même micro en manche et en chevalet
ORANGE TERROR signature B.H.
+ La Robustesse du châssis 4 puissances de sortie Fidélité de restitution du son des guitares
-Les symboles audessus des boutons (on ne voit pas bien à quoi ça correspond si on n’a pas l’habitude des amplis Orange) 1 unique bouton de réglage (volume) pour le canal « natural »
Un grand merci à Arnaud pour son test ainsi que Christophe de HTD Studio !
