TEMNEIN : Interview de Florian et James

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Florian et James, guitaristes de TEMNEIN, nous présentent leur formation, mais parlent également de matériel et du prochain album à paraitre.

Vous êtes actuellement en pleine période de pré-production pour le 2e album aussi merci de nous accorder cette interview.

Tout d’abord comment allez-vous et comment se porte TEMNEIN ?

Salut et merci de nous accorder cette interview !

Au moment où nous te répondons, nous sommes au Conkrete Studio avec El Mobo  et nous allons attaquer les prises guitare de notre 2ème album !

Tout va bien pour nous et le groupe se porte bien malgré ces derniers mois très agités. Nous avons terminé la tournée du 1er album début avril par une apparition au Durbuy Rock Festival en Belgique avec notamment Eluveitie, Powerwolf, Primordial, Leprous, Pentagram… une belle façon de clôturer la promotion de notre 1er album. Malheureusement, c’était le dernier concert avec Sub qui a été remplacé par Jocelyn au micro un mois plus tard.

En parallèle de la finition de l’album, il a fallu repartir à zéro au niveau du chant et des paroles avec l’objectif d’enregistrer les voix à partir de fin septembre. Il y a donc eu pas mal de pression pour tenir les délais mais tout devrait se passer sans problème.

Pour les personnes qui ne connaissent pas le groupe, pouvez-vous nous en dresser l’historique ? D’ailleurs d’où vient le nom du groupe ?

Le groupe s’est formé mi-2009 mais a commencé à être actif seulement début 2011 avec les premiers concerts et une première démo. Après une vingtaine de concerts, le premier album « 404 B.C. » est sorti en janvier 2014 sur le label Danois Mighty Music avec une distribution européenne conséquente.

Les bons retours de ce premier disque nous ont permis de tourner dans toute la France et de faire quelques dates en Europe, avec des premières parties pour Gorod, Hacride, Hypno5e, No Return, Bukowski, Leng Tch’e

Nous avons aussi fait une tournée japonaise en ouverture de Mors Principium Est et Beyond Creation en décembre 2014, un souvenir qui restera longtemps gravé dans nos mémoires !

Littéralement, Temnein signifie « couper » en grec. Ce mot reflète la division du temps en espace fini, par exemple le mot « tome » (comme pour une encyclopédie) est un dérivé du mot « Temnein ». Il y a également des connexions avec la dualité, ce nom est en rapport avec le concept du 1er album et sa sonorité nous plaît toujours même si le thème n’est plus abordé dans les paroles.

Votre 1er album est sorti chez Mighty Music (BRUTALITY, NO RETURN, CHABTAN, Mike TRAMP, Chris HOLMES ex-WASP), comment s’est passé la signature et quelles en ont été les retombées ?

Les contacts avec ce label ont été établis à l’été 2013, quelques mois après la réalisation de notre 1er disque. Ça c’est fait très simplement, on cherchait un label, on leur a envoyé l’album, ils l’ont beaucoup apprécié et nous ont signés dans la foulée !

Les retombées ont été très bonnes au niveau des chroniques, notamment à l’étranger. Cet album a eu des chroniques dans des magazines comme Rock Hard Allemagne, Terrorizer et même Decibel Magazine aux USA, donc le bilan niveau promotionnel est satisfaisant. Cependant, nous souhaitons franchir un nouveau palier à ce niveau pour la suite.

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A présent, parlons instrument : comment êtes-vous tombés dans l’univers de la musique et de la guitare en particulier ?

Flo : j’ai commencé à véritablement m’y intéresser vers l’âge de 14 ans, avec la découverte du mouvement Néo Metal (Linkin Park, Papa Roach, Korn etc…) et d’autres groupes en vogue de l’époque (The Offspring, RATM…).
Le déclic définitif pour le metal aura été le clip de « Revolution is my Name » de Pantera vu un peu par hasard sur MCM dans l’émission Total metal. Il m’aura ensuite fallu un an pour découvrir le metal extrême, toujours grâce à cette émission !

Concernant la guitare, c’est arrivé un peu plus tard après avoir essayé plusieurs instruments sans trop de conviction. J’ai finalement eu ma première guitare à 16 ans et je n’ai plus lâché l’instrument depuis !

James : Mes parents écoutaient beaucoup de musique, surtout de la musique flamenco j’ai ainsi commencé à pas mal m’intéresser à la guitare vers l’âge de 14 ans, et comme Flo aussi en découvrant la vague néo metal sur MTV et MCM.
J’ai eu une guitare classique à 15 ans et une guitare électrique dans la même année, cette dernière prêtée par un ami de la famille avec laquelle j’ai appris mes premiers accords majeurs et mineurs (à l’envers je suis gaucher et je ne savais pas qu’il fallait retourner les cordes …).
J’ai appris la guitare seul avant de prendre des cours quelques années plus tard. Puis à l’âge de 16 ans j’ai enfin eu ma première guitare électrique pour gaucher.

Quelles étaient alors vos influences ? Et quelles sont-elles aujourd’hui ?

James : J’ai beaucoup été influencé par Kirk Hammett, Jimi Hendrix, Angus Young et encore Van Halen. Au départ, j’ai surtout appris leur manière de jouer, que ce soit en rythmique ou en solo.
Puis j’ai découvert des guitaristes comme Yngwie Malmsteen, Alexi Laiho et Jeff Loomis qui m’influencent toujours autant aujourd’hui et qui sont mes influences principales avec Zakk Wylde et John 5.
Mais des guitaristes de blues comme Big Bill Broonzy ou Robert Johnson, BB King, Eric Clapton etc… sont également très importants pour moi depuis que j’ai commencé et pour ce que je fais dans le métal ou pour d’autres registres.

Flo : J’ai trois principales influences à la guitare : Adrian Smith (Iron Maiden), Chuck Schuldiner (Death) et Anders Björler (At The Gates/ ex-The Haunted).
Ces 3 guitaristes m’ont influencé depuis ma 1ère année de guitare jusqu’à aujourd’hui. Il y a d’autres guitaristes que j’adore et qui m’ont plus ou moins influencé au fur et à mesure des années : Jeff Waters, John Petrucci, Michael Amott, Tommy Vetterli, Steven Wilson, Jeff Loomis, Paul Waggoner, Peter Lindgren…

Quand vous avez commencé, quel était votre matériel ? J’imagine qu’il est bien différent aujourd’hui…

James : J’ai commencé à jouer avec du matériel plutôt bas de gamme comme ma première guitare électrique gauchère qui était une sous marque (Whale) et une copie de SG Gibson avec un Marshall 15W.

Ensuite pour mes premières répètes je me suis payé une tête d’ampli Peavey Supreme XL transistor avec un baffle Harley Benton, j’ai eu ensuite une Ibanez vbt 700. Actuellement je joue surtout sur deux  Epiphone Les Paul custom, une en EMG 81/60 et l’autre en Fishman Fluence. J’utilise toujours l’Ibanez en Duncan Blackout.

Pour ce qui est des amplis je suis passé sur un Peavey 5150 I et j’ai depuis peu un Engl Metal Master le tout dans un 4 x12 marshall 1960. Niveau effet j’adore la recherche de son mais je reste très simple niveau pedalboard, j’ai un delay TC Electronics, une reverb Digitech, un chorus Mxr Zakk Wylde avec une Boss PS-6 qui me servent autant pour les leads que pour les clean ; mais aussi une overdrive Mxr gt od, une wah wah Zakk Wylde et un noise gate Isp le tout alimenté avec une Voodoo Lab.

Flo : C’est le moins qu’on puisse dire ! Pour la guitare j’ai commencé avec une Epiphone SG que j’ai gardé presque 7 ans avant de passer sur une ESP Viper. Quelques années plus tard, j’ai voulu tenter un autre type de guitare avec une Ibanez RG 3550. Depuis quelques mois, je pense avoir trouvé le type de guitare qui me correspond avec la Fender Telecaster signature Jim Root.

Mon premier ampli était un Marshall MG100DFX. Si j’ai toujours été plutôt satisfait de ma 1ère guitare, ce n’était pas le cas de l’ampli ! Avec mes premiers salaires, je me suis payé une ENGL Powerball il y a 9 ans, je l’utilise toujours aujourd’hui ! Au niveau des effets, j’en utilise assez peu, un delay Boss DD-7 pour les solos et un Chorus TC Electronics DreamScape pour les sons clairs.

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Vous êtes un groupe relativement jeune mais vous avez déjà tourné au Japon. Comment s’est montée cette aventure ?

Des anecdotes particulièrement savoureuses à nous livrer ?

Disons que la sortie de notre 1er album est tombée au bon moment. Le tourneur qui nous a proposé ces concerts était dans un gros pic d’activité (début 2014) et nous avons reçu une offre qui nous convenait. Étant donné que l’on n’était pas tenté par les propositions reçues à ce moment-là pour tourner en Europe, nous avons saisi cette opportunité. Ce fut de longs mois de préparation avec évidemment pas mal de stress mais tout s’est parfaitement déroulé et le public japonais nous a laissé un souvenir inoubliable !

Alors pour la petite anecdote, après avoir récupéré du décalage horaire, on a décidé d’aller boire un verre dans un des quartiers les plus animés durant la nuit à Tokyo. Forcément, d’un verre on est vite passé à plusieurs et on a loupé le dernier métro qui nous permettait de rentrer à l’hôtel.

Résultat des courses : une dizaine de kilomètres à parcourir à pied complètement ivres dans Tokyo, où on est notamment tombé sur une salle de répète ouverte 24h/24 ! … alors que finalement le taxi n’était pas aussi cher que nous le pensions. D’ailleurs, tu peux retrouver quelques images de cette soirée mémorable dans le clip du morceau « Self Division » sorti l’an passé !

Un mot sur le reste line-up qui a évolué il y a peu, il me semble ?

Comme évoqué plus tôt dans cette interview, Sub ne fait plus partie du groupe depuis avril dernier. C’était une décision difficile et risquée d’un point de vue planning (le studio étant booké depuis le début de l’année) mais nécessaire pour nous permettre d’avancer.

Heureusement, nous avons réussi à trouver un remplaçant rapidement : Jocelyn s’est vite montré très motivé pour nous rejoindre et relever le défi d’enregistrer un album avec seulement quelques mois de présence dans le groupe.

Vous souvenez-vous du premier concert que vous avez vu ? Et de celui qui vous avez donné ?

Flo : Iron Maiden au Galaxie d’Amnéville en 2003, j’étais ultra fan du groupe à ce moment-là, les semaines d’attente avant le concert m’avaient paru interminables !

Pour le premier concert donné, c’était rocambolesque car c’était en pleine journée dans la cour d’un lycée professionnel où était le batteur de mon premier groupe.

On s’est retrouvé à jouer devant un public composé de « kaïra », je me demande encore comment on a pu accepter ça mais j’en rigole beaucoup aujourd’hui !

James : C’était Korn à Colmar en 2005 et c’était vraiment énorme, malheureusement sans Head.

Pour mon premier concert c’était aussi dans un lycée, on était trois et on devait faire quelques reprises en commençant par un Medley qu’on a même pas pu jouer jusqu’au bout, selon le directeur du lycée tout était trop fort, même la batterie seule alors rangement du matos et concert terminé !

Pouvez-vous détailler comment les morceaux sont composées dans TEMNEIN ?

D’une façon assez classique. En général, la base des compos provient des deux guitaristes, on les structure de façon à avoir un squelette de morceau assez complet avant de faire écouter ça aux autres membres. Si tout le groupe est convaincu, on travaille le morceau en répète, notamment pour les arrangements et la cohésion globale du titre. Il est possible qu’on teste d’autres méthodes à l’avenir, pour éventuellement gagner en spontanéité.

Hormis le travail sur le 2e album, quels sont vos projets en cours ?

Nous avons le projet de réaliser un clip et bien entendu de faire un maximum de concerts pour promouvoir ce nouvel album. Au niveau des concerts, l’objectif principal est de se placer sur une tournée européenne d’au moins deux semaines. Dans la continuité de cette tournée, nous espérons  pouvoir être présents sur les festivals d’été.

Avez-vous un échauffement/entrainement standard à la guitare ?

Flo : quelques extraits de morceaux et des exercices pour travailler différentes techniques, notamment au niveau de la rythmique. J’essaie toujours de commencer à un tempo assez bas pour le monter ensuite progressivement.

James : Je n’ai pas vraiment de méthode d’échauffement je prends ma guitare et je joue ce qui me vient. Pour l’entraînement je bosse des gammes ou des solos à tempo différent c’est valable aussi pour la rythmique.

Si vous aviez des conseils à donner à un débutant, quels seraient-ils ?

James : Prendre des cours afin de ne pas prendre de mauvaises habitudes qui peuvent mettre du temps à être corrigées, mais aussi bosser les gammes les arpèges etc…
Travailler tous les jours le plus de temps de possible, quitte à délaisser certains loisirs et surtout ne jamais laisser tomber, il y a des moments très durs mais beaucoup plus de plaisir à prendre.

Flo : Être persévérant et ne pas compter ses efforts pour arriver au niveau désiré. Il faut aussi bien établir ses objectifs qu’optimiser son emploi du temps au maximum, la pratique d’un instrument nécessite un temps de jeu quotidien assez conséquent pour obtenir et maintenir un bon niveau. Il faut parfois faire le tri dans ses loisirs pour mettre la priorité sur son instrument.

 Merci à Geoffroy d’avoir réalisé l’interview.

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Photos : Laurent du webzine ShootMeAgain

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