TREPALIUM : Interview avec Harun

Connu pour son Death Groovy de haute voltige, TREPALIUM sillone actuellement les routes de France pour défendre son dernier opus. De passage à Nancy, Harun a pris le temps de répondre à nos questions. La parole est à lui…

harun TREPALIUM

Salut Harun ! Je t’ai vu sur scène et tu avais l’air de t’éclater. Comment s’est passé le concert ?

Salut Geoffrey ! Très bien écoutes. Nous étions exceptionnellement 4 sur scène car Nico n’a pas pu se rendre disponible pour cette période mais nous avions déjà expérimenté la formule à une guitare l’année dernière donc ça a été. Le public Nancéien était bien chaud et nous aussi… C’est toujours un plaisir de monter sur scène, particulièrement pour défendre notre dernier Ep !

Pour les personnes qui ne connaissent pas encore TREPALIUM, peux-tu en faire un bref historique ?

Alors,TREPALIUM est un groupe originaire de Bressuire fondé en 2001. On retrouve KK au chant, Sylvain à la batterie, Ludo à la basse, Nico et moi aux guitares. On pratique une sorte de death metal hybride, à la fois groovy et progressif. Nous avons sorti 4 albums et 1 Ep, réalisé 3 clips, donné environs 400 concerts dont une tournée européenne avec GOJIRA. On a participé à plusieurs festivals (x4 Hellfest, Motocultor, Brutal Assault, Bloodstock fest…) des parutions systématiques d’articles et interviews dans la presse spécialisée à chaque sortie d’album, deux passages à l’Enorme Tv, 2 tournées en tête d’affiche cette année en Angleterre.

Vous avez donc déjà de la bouteille ! Comment es-tu tombé dans l’univers de la musique et de la guitare en particulier ?

Lorsque j’avais 15 ans, deux amis m’ont fait découvrir l’univers du metal et c’est tout naturellement que je me suis dirigé
vers la guitare. Ils m’ont lâché des albums en tout genre allant de PANTERA à RAGE AGAINST THE MACHINE en passant par des trucs plus rock 70’s comme Jimi Hendrix ou encore LED ZEPPELIN… J’étais tellement fasciné par ces groupes que j’ai tout de suite voulu monter un groupe en espérant sortir mes propres disques un jour.

Quelles étaient tes influences à l’époque ? Et quelles sont-elles aujourd’hui ?

Ado, j’étais très fan de PANTERA, RAGE AGAINST THE MACHINE, MESHUGGAH, SEPULTURA, HELMET, KING CRIMSON, TOOL, MORBID ANGEL, CANNIBAL CORPSE, MACHINE HEAD, RED HOT CHILLI PEPPERS, j’en passe et des meilleurs. Mais avant même de commencer la guitare, j’écoutais énormément de blues comme John Lee Hooker, BB King… Aujourd’hui, pour être honnête, je n’écoute plus grand chose de précis.
J’ai une clé usb dans ma caisse et j’écoute un peu de tout et n’importe quoi. Ceci dit, les guitaristes m’ayant le plus
inspiré sont Dimebag Darrell, Tom Morello, Jimi Hendrix, Robert Fripp ou encore Fredrik Thordendal.

De sacrés guitaristes ! On va un peu parler matos, dis-moi quel était ton matériel musical de l’époque et quel est-il aujourd’hui ?

Ma première guitare était une bouse de chez Jim Harley et mon ampli, un combo Marshall JCM 900. Plus tard, lorsque j’ai
commencé l’aventure TREPALIUM, j’ai investi dans une tête SLO 100 Watt Soldano et j’empruntais la Gibson SG de Ludo (Bassiste de TREPALIUM) car il ne s’en servait plus. Il me semble que c’est un modèle de 82 ou un truc comme ça… Depuis 2009, je me suis procuré une Gibson SG Deluxe Custom Jazz de 1971 à laquelle j’ai retiré le Bigsby et fait mettre un micro Emg 81 au niveau du chevalet. J’ai gardé le humbucker d’origine au niveau du manche pour sa rondeur… Sinon au niveau de mon pedal-board, j’ai une Wha-wha Ibanez – WD7 Weeping Demon ainsi qu’une reverb Holy Grail Electro Harmonix. Avec Step In Fluid, je rajoute une Talk Box Banshee 2 de chez Rocktron.

Quel est ton échauffement/entrainement standard à la guitare ?

A vrai dire, rien de spécial à part malaxer de la pâte à modeler « Playdo » pendant deux / trois minutes et si besoin m’enduire de baume du tigre en période de fatigue musculaire. Sinon, avant de monter sur scène, j’aime aussi faire quelques pompes au sol histoire d’arriver déjà chaud sur scène.

Tu joues également dans STEP IN FLUID avec Florent Maracadet de KLONE. Tu peux nous en toucher un mot ?

En effet, nous avons sorti un premier album chez Klonosphere / Season Of Mist en 2010 (One Step Beyond) et nous prévoyons d’en sortir un deuxième tôt ou tard. Le truc, c’est que nous sommes tous très occupés par nos projets respectifs… donc, je ne me vois pas sortir un nouvel album si nous ne pouvons nous y consacrer à 100 %. J’ai suffisamment de thème pour entamer l’écriture du prochain Step mais j’attends le bon moment pour m’y mettre. Tout ce que je peux te dire, c’est que le prochain sonnera très afro-beat tout en restant dans la continuité de One Step Beyond. Patience donc !

Te souviens-tu du premier concert que tu aies vu/donné ?

Mon premier concert en tant que musicien… j’avais 16 ans je crois. C’était dans une sorte de MJC à Olonne-sur-Mer en Vendée.
Il y avait genre une vingtaine de personnes devant nous. Ça faisait pas 6 mois que je faisais de la guitare, donc comme tu peux l’imaginer, c’était loin d’être au point. Haha… En tout cas, on s’était bien éclaté !

On va revenir à TREPALIUM. Peux-tu nous expliquer comment les morceaux sont composés dans TREPALIUM ?

En gros, j’apporte l’essentiel de la musique et on va ensuite travailler les arrangements en groupe. Parfois Sylvain
(Batterie) ou Nico (Guitare) proposent deux ou trois riffs mais je m’occupe grosso modo de l’esthétique musical et KK (Chant) des textes. Au niveau du chant, il laisse une place importante pour la phase studio car cela lui permet de prendre du recul sur l’interprétation.

TREPALIUM

D’ailleurs, comment a été accueilli le dernier album par le public et par la presse ?

Et bien, c’est celui qui a le mieux marché à tous les niveaux ! Les retours étaient quasi unanimes en France comme à l’étranger.
Nous avons dû faire un re-pressage pour sa sortie en Angleterre ainsi qu’un pressage vinyle récemment. Les fans l’ont super bien accueilli et nous en avons visiblement touché de nouveaux, particulièrement à l’étranger.

Quels sont désormais les plans pour TREPALIUM dans le futur ? Et pour STEP IN FLUID ?

Pour l’un comme pour l’autre, un nouvel album dès que possible suivi d’une tournée… Mais là, dans l’immédiat, il nous reste quelques dates avec TREPALIUM d’ici la fin de l’année et nous envisageons de sortir un petit documentaire pour le diffuser sur le net. A suivre donc !

Quel(s) conseil(s) pourrais-tu donner à un débutant ?

Sûrement pleins mais pour la faire court, je dirais de ne jamais rien lâcher et croire en ses rêves les plus fous si votre
objectif est de vous professionnaliser. Mais il faudra bien vous entourer pour avancer efficacement. Vous pouvez faire la
meilleure musique du monde, tant que vous ne maitriserez pas tous les aspects extra musicaux gravitant autour du groupe, vous n’atteindrez pas vos objectifs. Il vous faudra beaucoup de travail et de patience pour peut-être provoquer le facteur chance… en gros, soyez acteur de votre parcours !

L’interview arrivant à sa fin, si tu as quelque chose à dire ou à partager, c’est le moment…

Merci à toi et à Guitariste-Metal.fr pour cette interview et restez à l’écoute !