AORLHAC : Interview de NKS et Lonn

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NKS et Lonn, guitaristes au sein de Aorlhac , nous parlent avec moults détails de leur dernier album “L’esprit du vent”, et nous parlent également de leurs débuts et de leurs matériels.

Salut NKS et Lonn ! Merci de bien vouloir nous accorder cette interview. Et que Dieu vous garde de Mornac !

Lonn : Salut et merci à toi pour cette entrevue !

Bon, rentrons dans le vif du sujet. Pouvez-vous nous présenter votre groupe, Aorlhac ?

NKS : Aorlhac a pris forme en 2007, Ash (ex bassiste du groupe) et moi évoluions à l’époque dans un groupe black metal plutôt traditionnel.

Nous avions depuis quelques temps le désir de créer quelque chose de plus personnel, pas seulement au niveau de l’approche musicale, un projet qui nous permettrait d’évoquer des thèmes ancrés dans le folklore et l’histoire d’oc présent dans notre région : Aorlhac était né.

“L’esprit du vent” est votre troisième album à votre actif. Cet album semble être l’album de la maturité, plus maitrisé, je dirais un peu moins violent également. Est-ce également l’un de vos constats et de vos buts ?

NKS : Oui, plus maîtrisé sans aucun doute, par contre je ne suis pas d’accord, il s’agit très certainement de notre album comportant le plus de titres violents. Comme tu le dis, nous sommes certainement arrivés à maturité aussi bien dans la composition que l’exécution, c’est peut-être ce qui donne l’impression de lisser certains passages plus « raw », mais de toute notre discographie, il s’agit là du plus rapide et du plus technique.

Une première écoute met en avant un black metal au goût épique, qui n’est pas sans rappeler un certain Windir ou encore Sühnhopfer. Quels sont vos influences, aussi bien musicales, que littéraires ?

NKS : Nous sommes aussi bien influencés par la scène scandinave 90’s que par de la musique folklorique occitane. Nos influences sont assez vastes, allant de Dissection à Ulver, Sacramentum à Iron Maiden

Au niveau littéraire, Spellbound s’est inspiré de récits et autres légendes occitanes.

En faisant un bond dans le passé, pouvez-vous nous parler de vos premières expériences en tant que guitaristes, vos influences, mais également le matériel de l’époque, et celui actuel.

NKS : Ça doit remonter à 1999, à l’époque j’avais trouvé un groupe de thrash metal dans mon quartier, on était tous influencés par Megadeth, Metallica, Slayer ou Dismember, enfin je me souviens surtout que nos batteurs n’étaient tellement pas carrés que j’ai dû passer derrière les fûts ahaha !!

J’ai commencé sur une copie de sSrat, une Squier avec un Marshall Valvestate avec une bonne vieille Boss MT2, dans mes souvenirs ça sonnait pas si mal … enfin à bas volume !

Peu de temps après, en 2003, j’ai investi dans une Dual Rectifier (certainement le meilleur investissement que j’ai pu faire), elle a fait tous les albums d’Aorlhac ainsi que tous les concerts.
En dehors de ça je joue principalement sur une Gibson Flying V montée avec des EMG 57 et 66 ainsi que quelques pédales d’effets.

Lonn : J’ai commencé à la folk-electro d’étude vers mes 16 ½, puis quelques années plus tard je rêvais d’avoir la signature Steve Vaï JEM555 (Ibanez) pour passer à l’électrique, ce fut chose faite grâce à mes parents qui répondirent rapidement à mon caprice, voyant mon engouement profond pour la guitare !

Et j’ai continué à travailler comme un acharné dans mon coin, cette fois pour tenter de refaire les soli des guitar heros (Yngwie Malmsteen, Steve Vaï, Satriani), sur un zoom d’entrée de gamme (avec du recul quel contraste guitare / pédale !! lol).

Sont venus ensuite les premiers concerts (dans un groupe de heavy metal monté en famille), j’ai alors fait l’acquisition d’un Marshall JCM 2000 DSL, dans lequel j’ai branché successivement au fil des années, un multi GT-6 de Boss, puis un GT-8. Oui, je n’ai jamais été très calé en pedalboard…

Mes influences sont clairement issues des groupes de hard et heavy des années 80-90, un peu de la musique classique aussi, j’avais d’ailleurs il y a plus de 10 ans goûté aux premières joies de poster ses propres vidéos sur Youtube, dans lesquelles je reprenais quelques parties des chefs-d’œuvre du style (Bach, Vivaldi).

Dans tout ce laps de temps, il y aura eu aussi, une guitare classique d’étude, une acoustique 12 cordes Cort, et l’acquisition d’une ESP KH-2, guitare électrique sur laquelle je joue depuis maintenant très longtemps, et sur tous les concerts depuis que je suis dans Aorlhac.

Et actuellement, et bien je suis à la recherche de mon son encore… et plus sérieusement je suis en plein renouvellement (au moins côté ampli et effets). Dans l’immédiat ? C’est le Marshall JCM + Boss GT-1…

En parlant de matériel, on note depuis certaines années l’utilisation d’anciennes pédales des années 90 afin de remettre en avant une sonorité d’antan. Une course à l’armement reprend en quelque sorte. Quelle place accordez-vous aux instruments pour votre musique et votre création ?

NKS : Je ne sais pas si tu veux parler de pédales comme la bonne vieille Boss HM2, mais un pote guitariste (PJ de Lokurah) m’en a offert une après une session réamping, et je m’en suis servi sur « L’esprit des Vents », sur une piste de guitare au centre, avec un son bien sale si caractéristique elle permet de donner du liant entre la basse et les guitares !

En gros, sur cet album nous avons utilisé pas mal de matos pour parfois donner une couleur particulière à certains passages. Même si au fil du temps nous avons accumulé pas mal de matos, nous ne sommes pas trop dans l’expérimentation, disons qu’on utilise certains amplis ou effets dans un but bien précis, pour apporter du gras sur un riff catchy, pour rendre un passage plus atmo.

En parlant de son, le tout numérique vous fait-il peur ou au contraire est-ce une aubaine ?

NKS : J’ai du mal avec la mode AXE-FX / Kemper, j’ai toujours trouvé qu’il manquait un léger quelque chose … Sur une piste ça peut faire la blague, sur 4 pistes …

Après c’est vrai que si on veut aller vite, je peux comprendre que certains aient succombé à ce genre d’outil. Ce qui me dérange plus par contre, c’est toutes ces prods actuelles gavées à grand coup de VST, de simulateur ampli ou de batteries virtuelles qui sonnent à mes oreilles toutes pareilles !

Malgré très certainement un talent d’écriture, j’ai du mal à m’y intéresser.

Avec huit années d’absence, si l’on ne compte pas le split album, n’est-il pas trop difficile de reprendre les guitares en main et de composer pour un nouvel opus ?

Lonn : Pour ma part, je dois avouer qu’il a été difficile de reprendre, surtout à un tel niveau de technicité, car lors de cette absence, pour des raisons personnelles, j’ai carrément laissé tomber ma passion… et 6 ans sans prendre sa guitare, OUI : la reprise fut brutale !

Sur l’album je n’ai enregistré que du solo, donc ça a été, mais j’en ai réellement chié en revanche pour me remettre à niveau sur les anciens morceaux Live, sans parler des nouveaux de l’Esprit des Vents, que nous intégrons petit à petit au set, et qui demande un niveau de jeu et d’endurance bien plus élevé qu’auparavant ! Mais ça revient doucement ; ).

Quand avez-vous commencé la composition de l’album et que fut le mot d’ordre principal ? D’ailleurs, quels sont vos méthodes de composition ?

NKS :  Quelques titres ont été composés peu de temps après la sortie de La Cité des Vents, d’autres quelques années après, si je me souviens bien, j’avais terminé de composer la structure de l’album en 2016. Le mot d’ordre principal était : sans limites.

Comme nous nous étions éloignés avec le temps, on a voulu effectuer une certaine cassure avec le confort dans lequel nous étions tombés, tu composes toujours quelques choses en tenant compte de tes défauts, du fait que tel membre ne pourra pas passer ces parties en live ou que telle position n’est pas ta préférée !

Bref, cette fois-ci, aucun passe-droit, pas de privilèges !

Il n’y pas réellement de méthode de composition, des fois j’ai des idées qui viennent en tête en plein milieu de la journée (surtout quand il faut pas ahah), j’utilise le premier truc qui vient pour m’enregistrer, je le développe par la suite avec une boite à rythme plutôt basique puis la suite vient naturellement. Des fois un morceau complet peut venir dans la journée, des fois ça peut prendre des mois, c’est suivant l’inspiration du moment !

Le premier contact avec l’album est son très beau digipack avec une peinture représentant des montagnes, des arbres, mais également un ciel menaçant. Quel a été le mot d’ordre lors de votre demande et pourquoi avoir choisi de travailler avec Stan W-D ?

NKS : Honnêtement, ça se résumait à 2 ou 3 mots ! Il a fait un travail exceptionnel, et a su parfaitement comprendre ce qu’on attendait. On voulait quelque chose représentant la nature avec des teintes de bleu, avec une certaine représentation du vent. Aussi il était très important qu’il puisse écouter l’album pour qu’il puisse s’imprégner de la thématique de cet opus.

Avec Stan W-D on se connait depuis quelques années déjà, et après avoir communiqué sur notre page FB au sujet de l’album, il est spontanément venu nous contacter pour nous signifier son souhait de travailler avec un groupe local (il est lui aussi Auvergnat 🙂 ) et aussi parce qu’il voulait faire autre chose que la veine heavy dans laquelle il excelle.

AORLHAC cover

D’ailleurs, que signifie le triangle blanc qui apparait sur la droite du digipack ?

Lonn : Bien vu 😉, ce triangle en symbole alchimique représente l’un des quatre éléments : l’Air, en adéquation avec notre thématique.

Le chant est présent, sous plusieurs formes, tout au long de l’album. Ce chant en français (mais pas que), tantôt torturé, chevaleresque, ou furieux, est à la fois complexe à comprendre mais l’oreille attentive saura déceler les paroles. Est-ce voulu afin d’y ajouter un certain voile ?

NKS : Spellbound ayant plusieurs palettes de voix, il se peut que certaines parties se discernent moins facilement que d’autres, pourtant, il s’agit là de notre album le plus “compréhensible” au niveau du chant, grâce notamment à l’utilisation d’un micro de bien meilleure qualité (un statique large membrane pour info) et une technique vocale bien plus maitrisée.

Ce troisième album peut être vu comme un triptyque au sujet du vent. Doit-on y voir un rapprochement avec feu Elend et son cycle des vents ou est-ce une pure coïncidence ?

NKS : C’est une coïncidence, car nous ne connaissons pas ce groupe ! L’idée à travers les vents c’est aussi et surtout de conter des histoires et des légendes de notre région, et de manière plus vaste autour de l’Occitanie.

Le vent revêt différentes significations selon les religions, les peuples… Notre vision c’est que c’est un élément qui peut être dévastateur, et rappeler à quel point la nature peut prendre le dessus sur l’homme.
Il donne aussi cette image de véhiculer et transporter des messages, il faut donc y voir quelque chose d’assez métaphorique.

Si je peux me permettre, quel est le rapport vis à vis du vent et de votre région, l’Auvergne, et son histoire ? Pourquoi avoir choisis cet élément et non la terre, l’eau, ou le feu ?

NKS : Le rapport principal que tu vas trouver par rapport au Cantal, c’est qu’ici la ville de Saint-Flour est justement appelée « La cité des vents » de par sa disposition autant que de son architecture, la ville est enclin à recevoir nombreuses et régulières rafales, la dénomination n’est donc pas usurpée !

Le mixage est bien maitrisé, les guitares sont présentes, sans étouffer le jeu de batterie ou encore le chant. Pouvez-vous revenir là-dessus ?

NKS : Paradoxalement, le mixage n’a pas été très complexe pour faire ressortir tous les instruments, disons que contrairement aux précédents albums, j’avais une idée assez précise du son pour chacun des membres.
Déjà à la prise, l’égalisation des amplis, le placement des micros, la résonnance des fûts, le dosage des micros de la basse, chaque chose était déjà anticipée afin de s’imbriquer naturellement.

Aussi, je ne te cache pas que j’ai utilisé des préamps et compresseurs de qualité (Chandler TG2, Great River MP2-NV, Distressor, etc …) ce qui facilite le travail par la suite, les pistes s’imbriquant plus facilement je trouve. Ceci dit, je pense que la précision et la qualité d’un album vient surtout de l’exécution, ça reste une évidence, mais il est important de le rappeler.

En parlant de batterie, Ardraos s’occupe de ce poste. Comment s’est déroulée votre collaboration et pourquoi se tourner vers lui en particulier ?

NKS : Ardraos est notre batteur live depuis notre première date (ça fait donc 8 ans), nous nous sommes rencontrés au début des années 2000 sur Clermont Ferrand où nous vivions tous à l’époque. Tout le monde le connaissait là-bas et je crois qu’il devait jouer dans pas moins de 5 ou 6 groupes ahah ! Je me souviens surtout d’Ordalia, groupe de Black Death dans lequel Alex notre bassiste live officiait également.

On s’est tourné vers lui car nous apprécions énormément son travail dans Sühnopfer, il est également passionné d’histoire et aussi parce que nous pensions que son jeu pourrait nous permettre de franchir un cap rythmiquement parlant.

Il a fallu attendre 2018 et l’Esprit des Vents pour l’entendre sur un album d’Aorlhac.

Un titre se nomme “1802 – 1869 Les méfaits de Mornac“, il semblerait donc que vous connaissez parfaitement les “légendes” de votre région. Toutefois n’avez-vous pas peur de manquer de sources d’inspirations locales, dans vos futurs albums ?

Lonn : La trilogie étant bouclée (enfin !), nous avons déjà évoqué ensemble un nouveau sujet, totalement différent, pour le prochain album, bien que lié à notre région une nouvelle fois, … je pense que les sources d’inspirations dans les contrées comme les nôtres, tant chargées d’histoire, de contes et de mystères, sont quasi infinies, et nous n’aurons en tout cas assurément pas le temps de les épuiser au cours de notre discographie !

Des passages acoustiques apparaissent sur cet album, est-ce un nouveau virage, ou au contraire une nécessité afin de mettre en avant des sentiments différents ?

NKS : Non, c’est d’ailleurs l’inverse ! Cet album devant clore la trilogie, nous avons limité les passages acoustiques afin d’être le plus efficace possible.

Dix titres apparaissent sur cet album, avec une homogénéité plus que correcte, malgré des titres qui sort de leurs lots grâce à des mid tempo ou des soli qui me font penser à certains vieux albums de la scène de Gothenburg, à la manière des tous débuts de Dark Tranquility pour ne citer qu’eux. D’autres titres, qui ne sont pas contenus sur l’album, ont-ils été composés, mais non sélectionnés ? Et si oui, pourquoi ?

NKS : Oui, il doit bien rester quelques riffs qui n’ont pas été utilisés, certainement parce qu’ils ne correspondaient pas vraiment à nos attentes.
Non pas qu’ils étaient moins intéressants ou plus faibles, mais surtout parce qu’ils dénotaient vis à vis des thématiques abordées. Certains titres comme L’Infame Saurimonde et l’Ora es Venguda ont été composées assez tardivement mais nous avons souhaité qu’ils figurent sur l’album, depuis le temps que nos auditeurs attendaient une suite à La Cité des Vents nous nous sommes dit que nous devrions sortir un album plus étoffé que par le passé.

« L’ora es venguda » est un titre en occitan, et chanté ainsi sur la moitié du titre. Ce dialecte est-il toujours utilisé au sein de vos campagnes et villes, ou se meurt-il ?

Lonn : Au sein de nos campagnes, perdurent surtout le « patois », encore utilisé couramment par certains anciens, notamment les paysans / agriculteurs, en réalité DES patois, très locaux, souvent différents d’un endroit à l’autre de la région. Ceux-ci se perdent tout de même doucement, et je n’ai en revanche pour ma part jamais entendu quelqu’un parler en occitan dans mon entourage.

En regardant en arrière, et vos albums précédents, pouvez-vous nous faire part de vos sentiments ?

Lonn : Je n’ai pas pris part à la composition ou même l’enregistrement des précédents opus, étant arrivé dans le groupe au moment des premiers Live d’Aorlhac, qui ont fait suite à la sortie de la Cité des Vents.

Mon sentiment perso est qu’on sent clairement un manque de quelque chose auparavant : MOI !! LOOOL. Non plus sérieusement, les premiers albums regorgent de pépites, avec leur authenticité, leurs différences aussi, la voix de Spellbound ayant par exemple beaucoup évoluée au fil des années, mais je ne peux m’empêcher de penser que la trilogie se termine en apothéose avec l’album le plus abouti des 3, le plus « carré », le plus équilibré, une production qui met en avant l’ensemble des musiciens, un chanteur qui dévoilent une plus large palette de couleurs, et puis de « véritables » solos aussi ^^ !

Cet album est également l’album du changement vis-à-vis de votre participation au sein du roster des Acteurs de l’Ombre. Comment ce choix s’est-il effectué ?

NKS : Nous n’étions pas mécontents du travail de Noel de Those Opposed Records, mais très vite pendant l’enregistrement de l’Esprit des Vents, nous nous sommes demandés si son label correspondait vraiment à ce que nous attendions …

Alors je ne sais pas si ça provient de l’album, d’une remise en question, du réseau des Acteurs de l’Ombre, mais depuis ce changement nous constatons réellement une bien meilleure exposition, de nombreuses retombées positives à travers le globe et plusieurs propositions de dates.

En plus il s’agit d’une excellente équipe de personnes passionnées avec qui le courant passe parfaitement 🙂 Il s’agit là de la plus belle rencontre qu’on ait pu faire depuis nos débuts dans la scène black metal.

Afin de mettre en avant l’album, pensez-vous à créer un vidéo lyric par exemple, ou un tout autre moyen qui aurait pour but de mettre les projecteurs sur ce dernier album ?

NKS : Nous avions en tête le projet de réaliser une vidéo lyric avec LADLO, hélas les délais impartis ne nous ont pas permis d’y donner suite. Mais oui, il s’agit d’un objectif qu’on souhaite réaliser dans le futur, peut-être pas pour cet album mais le prochain.

Lonn : nous allons essayer en effet de faire au mieux pour que cet album touche un maximum de public, même si nous n’avons au final pour le moment pas réfléchi précisément à telle ou telle manière de nous y prendre, il y a déjà l’effet LADLO qui joue pour beaucoup, et nous amène une exposition jusqu’alors jamais envisagée, et puis les concerts à venir, une vidéo Live suite au Fest privé qui s’est déroulé aux Feux de Beltane le week-end des 5 et 6 mai, peut-être pourrions-nous faire un « clip » aussi un de ces jours.

Je dois dire pour ma part, être en tout cas, encore aujourd’hui, assez surpris par l’accueil que nous avons eu suite à la sortie de l’Esprit des Vents, avec d’innombrables bonnes chroniques, un merch dévalisé lors de notre récente représentation de reprise, que du bonheur, du positif !

Actuellement un digipack est disponible, ainsi qu’un vinyle. D’autres formats sont-ils prévus ?

Lonn : Pour le moment, seuls ces formats sont prévus (il y a aussi le LP splatter, en édition limitée), et bien sûr le format digital sur les plateformes audio.

L’utilisation d’une langue locale, et de ses légendes, me fait penser à des groupes comme Stille Volk ou encore Ulver. En 2011 vous aviez participé à un tribute pour Emperor. Seriez-vous disposés à faire de même pour les groupes cités, qui bien que différent, ont forgé également une certaine empreinte.

NKS : Oui Ulver, a eu une grosse influence à nos débuts, d’ailleurs pour la petite histoire, nous avions enregistré “Wolf And Moon” dans l’optique de figurer sur le tribute pour Ulver, hélas John nous a indiqué qu’à quelques jours près la tracklist était bouclée… Il nous a alors proposé de figurer sur son prochain tribute, celui pour Emperor !

Aujourd’hui, si l’opportunité se représentait, je ne crois pas que nous nous lancerions, c’est loin d’être notre priorité actuelle.

L’album étant disponible, quels sont les plans pour 2018 et un horizon plus lointain ? Avez-vous en ce jour le line up valide pour faire une tournée, c’est-à-dire en comptant Ardraos et un bassiste ?

NKS :  Nous venons juste d’achever notre première date pour 2018, une date qui va en appeler bien d’autres ! Notre line-up étant maintenant stabilisé, si les disponibilités de chacun permettent une tournée, nous répondrons présent.
A l’heure où je te parle nous sommes à l’affiche du LADLO fest en octobre 2018 pour les 10 ans du label.

Nous sommes actuellement à la recherche de dates, avis aux intéressés 😉

Votre style me rappelle des formations françaises, en particulier Sühnhopfer ; qui doit être voisin dans votre région, mais hormis cela, quel est la dynamique musicale, en particulier metal ; au sein de votre région ?

NKS :  Hormis le one-man band de notre batteur live que tu viens de citer, rares sont les formations de black metal, ici la mode est plus au Death Metal ou HxC.

Enfin, pour clore l’interview, si vous deviez nous recommander trois albums qui vous ont bouleversés, mais également des sorties récentes qui vous ont accrochées, quels seraient-ils ?

Lonn : Je suis assez emprunté pour répondre à cette question, car je n’ai jamais été tellement passionné par des groupes en particulier, je suis assez « sélectif » dans ma façon d’écouter la musique, et je ne m’arrête la plupart du temps qu’à un seul titre ou deux d’un album, j’écoute du coup énormément d’artiste ou groupes, mais je n’ai pour ainsi dire, jamais acheté d’album, donc difficile pour moi d’en recommander ^^ ! Exception faite pour … : Magnum Opus d’Yngwie Malmsteen ! Album qui tourna en boucle pendant des mois, à l’époque où j’ai commencé la guitare électrique, et que je viens de me réécouter avec la plus grande nostalgie mais aussi un pur plaisir !
Ces dernières années, mes découvertes, mes coups de cœur, que je dois à mon frangin Spellbound (qui est mon fournisseur officiel de découverte metal !!) : la « trilogie » Slumber / Atoma / Enshine… bon alors faut bien que je réponde à la question, au final, si je devais recommander 3 albums, et bien ce serait : Magnum Opus d’Yngwie Malmsteen, Fallout de Slumber, Skylight d’Atoma.

NKS :  Pas évident de résumer ça à 3 albums, allez je me lance : Anthems To The Welkin At Dusk d’Emperor, Storm Of The Light’s Bane de Dissection et Bergtatt – Et Eeventyr i 5 Capitler d’Ulver.
Bien sûr avant ça, j’ai été marqué par …And Justice For All de Metallica ou par Killers d’Iron Maiden, c’est incontestablement ces classiques qui m’ont permis de mettre un pied dans le metal, mais bel et bien les premiers nommés qui m’ont fait basculer du côté du Black Metal et très certainement ma manière de composer.

Nous vous remercions pour cette interview. Quels sont vos derniers mots ?

Lonn : Un grand merci encore de nous avoir accordé de ton temps pour cet interview, et je profite de ce moment pour dire combien je suis heureux de vivre cette aventure Aorlhac, et pouvoir présenter à un maximum de passionnés de la scène metal nos titres lors des (je l’espère !) nombreux Live à venir …

NKS : Merci de nous donner la parole et de mettre en lumière Aorlhac. On espère que ça donnera envie à vos lecteurs de se pencher sur notre musique pour ceux qui ne nous connaissaient pas déjà !

AORLHAC

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