Test de la Schecter Keith Merrow KM-7

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Rencontre et test de la Schecter Keith Merrow, KM-7, équipée de micros Sentient et Nazgul. Attention au sort qu’elle peut vous jeter…

6 c’est bien, mais 7 c’est mieux ! Nous voici donc face à la KM7, pour Keith Merrow (guitariste de Merrow mais qui travaille également pour Seymour Duncan) toute de noir vêtue. La couleur noire rappelle que la bête n’est pas faite pour jouer de la bossa nova.

Pour autant, le look n’est pas trop agressif et table sur la sobriété, voire même sur la simplicité, comme en témoigne l’unique bouton de volume présent à côté du sélecteur 3 positions.

Du côté des bois également on retrouve cette idée avec une table en érable ondé sur un corps
en frêne : pas de bois rare mais des valeurs sures. Le manche collé « ultra thin C » en érable lui
aussi (renforcé carbone pour supporter la tension) est agréable, fin et rapide et l’accès aux graves
(pour une 7 cordes c’est essentiel) se fait facilement.

Le rayon progressif et sa forme « Ultra Thin C » permettent d’obtenir un confort optimal malgré la largeur du manche, incontournable pour une 7 cordes. La touche ébène parachève un tableau très positif côté lutherie.
Côté micros, nous avons du Seymour Ducan nouvelle génération : « Sentient » en manche et
« Nazgul » en chevalet. (hé oui, comme dans un certain Seigneur des Anneaux)

km-7-tbbs-tilt

Comme d’habitude, je switch tout ce petit monde en simple et je choisis la position
intermédiaire. Pas de problème, le tout est agréable à l’oreille malgré l’accordage en Drop A que j’ai
choisi. Les basses sont généreuses… en même temps on est sur une 7 cordes accordée en drop A !

Pour autant, on ne perd pas en définition et on conserve suffisamment d’attaque et de claquant. J’ai
juste remarqué une petite résonance sur la 12ème case, sans doute liée à l’Eq de l’ampli : rien de
bien méchant…

C’est avec la disto que l’accordage en Drop A s’avère ne pas être des plus judicieux. En effet,
le « Nazgul » fait le taf mais on sent qu’on n’est pas loin des limites de ce qu’il peut encaisser en
terme de définition dans les graves.

La disto devient vite brouillon et les accords font baver le son de l’ampli. C’est souvent le problème avec les 7 et 8 cordes. Dans ce cas précis, il aurait fallu baisser le gain du « rockreverb » de chez Orange.

Ça va beaucoup mieux en passant sur un riff en « note à note » mais je retrouve très vite le
même problème sur la seconde partie de mon riff.

C’est en accordage standard (c’est à dire en B) que le Nazgul revit et offre tout son potentiel, même sur un riff rapide. Le micro retrouve de la définition dans les graves et les palm mute deviennent plus précis.

Pour l’avoir essayé sur une 6 cordes et malgré ses qualités, je trouve le « Nazgul »
finalement moins bien adapté à la 7 cordes. Assurément donc une bonne guitare mais le choix du Nazgul n’est peut-être pas le plus pertinent, tout du moins à mon goût, surtout après avoir essayé une autre 7 cordes de chez Schecter, fameuse Schecter Jeff Loomis 7 FR.

Les +

La sobriété du design
Le manche
La simplicité des controles : 1 switch / 1 volume

Les –

Le Nazgul a du mal à encaisser le drop A
Ca bave en disto …

Tarif public : environ 1450€

La dame en noir assure le job et le couple « Sentient » / « Nazgul » lui confère une vraie crédibilité,
mais attention de ne pas la pousser trop loin car elle pourrait bien vous jeter un sort.

Merci à Arnaud Michelion et Léo d’avoir réalisé cette vidéo ainsi qu’à Christophe de HTD Production de nous avoir permis de réaliser ce test.

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