Interview de BST (THE ORDER OF APOLLYON)

Présent au Hellfest 2014, BST de THE ORDER OF APOLLYON a répondu à une interview pour Guitariste-Metal.fr.
Ce dernier nous parle de son studio ainsi que de la création de THE ORDER OF APOLLYON et de son futur nouvel album, mais également du statut et du futur album à paraître de AOSOTH.

Salut BST, comment vas-tu ? Comment s’est déroulé le concert ?

Je vais bien merci. Le concert s’est très bien passé, surtout étant donné que c’était seulement la seconde date avec le nouveau line-up au complet. Nous sommes en quelque sorte toujours en période de rodage, mais il y a cependant une véritable alchimie, et ce concert en particulier était le test parfait pour constater que nous fonctionnons bien ensemble.

En effet le concert était plaisant ! Peux-tu nous dire quand as-tu appris à jouer de la guitare et comment ?

J’ai commencé à jouer de la guitare grâce à mon grand frère, qui jouait alors dans un groupe de reprises. Par la suite j’ai pris des cours de guitare avec le guitariste de son groupe, afin d’en apprendre les bases comme les accords, etc.

Quelles étaient tes influences à l’époque de la création de THE ORDER OF APOLLYON et quelles sont tes influences aujourd’hui ?

Lorsque Daniel Wilding (CARCASS, ABORTED) et moi-même avons créé THE ORDER OF APOLLYON, nous jouions alors tous les deux dans ABORDTED. Suite à une tournée réalisée avec BEHEMOTH nous avons eu envie de faire quelque chose de plus fort visuellement, et avec un contenu spirituel plus présent. Musicalement, les influences de bases étaient DISSECTION, BEHEMOTH et WATAIN, des choses assez mainstream d’un certain point de vue.

Nous sommes influencés par beaucoup de choses, c’est parfois évident à discerner, parfois assez inconscient. Cela peut aller du Thrash, au vieux Heavy metal, au Deathmetal, en passant par le black metal. Mais parfois aussi certaines idées peuvent provenir de l’écoute de musique classique ou musique de certains films…

Quel a été ton matériel musical de l’époque et quel est-il aujourd’hui ?

J’ai commencé à jouer sur un Marshall Valvestate 8240, que j’ai toujours, et qui est un super ampli. Par la suite j’ai passé pas mal de temps à essayer beaucoup de têtes, j’ai eu une Peavey Ultra, une Mesa Boogie Dual Rectifier, une Engl, une Madison (pouah), une Randall V2, et une 5150.

J’ai toujours ces deux dernières têtes, que j’utilise souvent couplées pour les enregistrements studios. Sur scène, j’opte en général pour la 5150, qui ne m’a jamais déçu dans ce contexte. J’utilise également aussi une Dark Terror d’Orange pour les répétitions et pour certains sons en studio.

Tu as donc essayé plusieurs têtes pour finalement opter pour une fameuse 5150.

Ça reste pour moi un classique, un son de base qui ne peut pas ne pas fonctionner, avec une Tube Screamer d’Ibanez devant, bien entendu.

Je ne peux qu’approuver ce choix ! Parlons de votre album, peux-tu nous dire quels ont été les problèmes auxquels vous avez faits face lors de l’enregistrement de “The Flesh” ?

D’une part cet enregistrement s’est déroulé pendant une partie assez chaotique de ma vie personnelle, avec de gros soucis d’argent, des excès divers, on va dire ma tête n’était pas exactement au bon endroit. J’ai manqué d’un certain recul à pas mal de niveaux, j’ai voulu respecter la deadline à tout prix et j’ai fini par bâcler certains aspects. Je ne suis par exemple pas satisfait de la voix, je n’étais pas au top de ce que je pouvais et peux faire, à cause entre autre d’une mauvaise hygiène de vie globale. Et le mixage, après coup, ne me convient plus trop.

Comment a été accueilli votre album par le public et par la presse ?

Il y a eu pas mal de bonnes chroniques ainsi qu’un bon buzz au moment de la sortie, malheureusement le line up étant géographiquement trop dispersé nous n’avons pas pu jouer live autant qu’il aurait fallu, et de par ce fait profiter de ce buzz. Les choses pourront être bien différentes maintenant que je suis entouré d’un line-up Français.

Tu possèdes un studio d’enregistrement, qui a été utilisé pour SVART CROWN par exemple. Quelles sont les activités actuelles et futures au sein de ton studio ?

J’ai récemment enregistré un groupe d’Amérique Latine, IGNIS HAERECTICUM. Je bosse avec pas mal de groupes de black metal underground, mais le but principal de mon studio est de produire mes propres groupes, pour être honnête.

Vous préparez actuellement un nouvel album, quel est l’avancement de ce dernier ? Que devons-nous attendre en terme de composition et de thème ? Sera-t-il mis en avant par Listenable Records ?

En effet le second album est presque terminé, il reste seulement quelques parties de chant à enregistrer, et certains détails sur les textes à parfaire. Cette fois-ci, j’ai attaché une importance particulière à cet aspect. Le style musical a pas mal évolué, et avec le peu de recul dont je dispose, je dirais que notre identité est plus affirmée sur ce disque. Pour ce qui est des infos concernant sa sortie, nous communiqueront toutes les informations très prochainement.

Feras-tu le mixage par toi-même sur ce nouvel album ?

Oui, j’ai déjà entamé des prémixs d’ailleurs. On peut entendre une version assez crue sur la page Soundcloud du groupe d’ailleurs; il s’agit d’une reprise de “Creeping Death” de METALLICA. Pour ceux que cela intéresse, ce titre présente l’intérêt de donner une idée du type de son qu’aura notre deuxième album. Le titre en question est disponible ici.

Tu es un guitariste accompli et as déjà joué dans pas mal de groupes, dont ABORTED. Comment composes-tu les titres de chaque album ?

Les choses se font de manière assez spontanée, en général je laisse l’inspiration venir, je ne cherche pas à écrire de riffs, à forcer le processus. Je fais ça au moment qui semble naturel, seul, sur ma station d’enregistrement chez moi.

Chaque membre du groupe est, à ma connaissance, présent dans une autre formation. Comment faites-vous pour faire vivre le groupe malgré votre éloignement et vos autres occupations ?

Le line-up a subi un grand chamboulement, et je suis désormais entouré de gens qui sont plus proches géographiquement. En revanche, ils jouent tous dans un ou plusieurs groupes en dehors de THE ORDER OF APOLLYON. C’est quelque chose d’habituel dans cette scène, ceci dit, donc rien de très insurmontable.

Tu es également membre de AOSOTH et de BALROG , qui n’a plus sorti de nouvel album depuis 2007. As-tu également des nouvelles aux sujets de ces deux formations, comme un plausible futur album de BALROG ?

BALROG est plus ou moins mort et enterré. THE ORDER OF APOLLYON et AOSOTH sont sur un plan artistique les deux produits de la fin de BALROG. THE ORDER OF APOLLYON a hérité du côté catchy et épique, tandis qu’AOSOTH m’a permis de développer les expérimentations tordues, vicieuses, malsaines…

Avec AOSOTH, nous sommes en train de préparer deux sorties au format 7″, et la composition du cinquième album vient de débuter.

Puisque nous sommes au Hellfest peux-tu nous dire quels sont les groupes que tu vas aller voir ?

Pas mal de choses, BLACK SABBATH bien entendu, SLAYER, AEROSMITH CARCASS, WATAIN… Le programme est plus que chargé !

Quels sont vos plans pour l’année à venir concernant les tournées et le futur nouvel album ?

Chaque chose en son temps ! Nous allons tout d’abord prendre les mois nécessaires à l’achèvement de l’album, puis chercher à jouer en live.

Nous ne comptons pas faire un grand nombre de dates, mais se concentrer dans la mesure du possible sur des prestations de qualité, dans des salles qui permettent de mettre la musique en valeur, et donner une performance satisfaisante, qui marque les esprits.

L’interview touche à sa fin, as-tu des derniers mots que tu veux partager ?

Merci pour le temps que tu nous as accordés, et bonne continuation à toi.

Merci à Steffie de Listenable Records d’avoir organisée l’interview ainsi qu’à BST d’avoir répondu à notre interview le vendredi 20 juin 2014 au Hellfest.

Crédits photos Alisa Z. (promotion) et J.Somnyum Delgado (live).